Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 112]

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STA'ÉISTIQuE MiNù.ALOCTQUË

l'orifice supérieur d'un vaste réservoir d'eau,' qu'elles supposent circuler au-dessous du plateau. Il n'existe encore aucune donnée certaine à cet égard; tout ce que l'on sait, c'est qu'il a été découvert à Yeisset , il y a deux ans environ,

une source d'eau considérable dans une profondeur de- dix-huit à vingt mètres, et l'on a

trouvé dans le même endroit des excavations

souterraines assez spacieuses : ce qu'il y a de particulier, c'est que, sur le lit du ruisseau luimême, il se trouve des stalactites rarniformes , encroûtées, pour ainsi dire, au milieu de galets de différentes grosseurs. Toutes ces circonstances semblent an n on cerq u'il existe au-dessous du plateau calaire de Concourez, un amas d'eau considérable qui, sans doute, contribue , par des dissolutions successives de la roche, à former, après un certain laps de teins, cesaffoulllemens naturels que les habitans désignent sous le nom de culs-de-chaudrons. Des recherches ultérieures seraient d'autant plus essentielles dans tout ce plateau, qu'il présente une physionomie analogue 'à celle des différens pays qui contiennent des sources salées. Une autre

particularité remarquable, à l'égard de cette Vaste plaine calcaire, c'est qu'on peut suivre, à sa surface même, et dans une distance de quatre kilomètres environ , le lit d'un ancien ruisseau

qui couloit presque du Sud au Nord, en se di' rigeant vers le Dourdou : ce ruisseau apparent s'interrompt à l'approche d'un des ravins que l'on rencontre si abondamment le long des collines qui bordent les deux rives .du Dourdou. Une scissure semblable située à peu de dis-

DU tdPARTEmENT fl

L'AVEynON.

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tance de la Commune de Lahnac , présente aussi un assez large orifice qui a dû servir d'écoulement à un ruisseau dont on ne retrouve plus aujourd'hui aucune trace à la surface du sol.

C'est encore le long de ces escarpemens que

se montrent, à découvert, une ou plusieurs couches de minerai de fer globuleux , empâté

dans la roche calcaire elle-même : ces couches, règnent constamment sur tout le plateau calcaire de Concourez , où elles reposent entre

une roche solide qui lui sert de toit, et une marne schisteuse qui forme la séparation des deux bancs déjà connus. Cette observation est sur-tout sensible dans le ravin de Muret elle a aussi lieu partout où le terrain éprouve des éboulemens ; et quelquefois même ce minerai occupe à la superficie des monticules entières, mais qui se dégradent par succession de tems. On les retrouve ainsi à Dalmayrac , à la fiessière à la Gondalie , et dans plusieurs autres points qui tous sont compris dans le plateau calcaire de Concourez.

La rivière du Dourdou, malgré qu'elle soit souvent à sec pendant l'été, sur-tout dans le voisinage de Bozouls , reçoit cependant quelques sources assez fortes, et dont on a su profiter pour faire mouvoir plusieurs mines (1). (i) Les escarpemens du Dourdou offrent en cet endroit

Un aspect vraiment pitoresque , et auquel vient encore contribuer la distribution tout-à-fait irrégulièrQ des habitations

tic cette Commune qui se succèdent en amphithéâtre, de puis le fond de la gorge jusqu'au sommet du plateau qui présente ce ,point de vue. 2