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SUR LA LITHOLOGIE' DE L'AUVERGNE
des bulles d'air pendant plusieurs heures essayé au chalumeau, il s'est changé en scories, et, par l'addition du borax, a formé un émail noir, creux dans l'intérieur, qui a agi fortement sur le barreau aimanté (0. 27). L'eau qui remplissait les puits nous a empêché de descendre dans la mine de la Boniche, et il nous a été impossible de juger de l'épais:
seur des conciles en incandescence, ni la nature de celles qui leur servent de toits, ou qui les séparent de la houille restée intacte. Nous sommes portés à croire qu'il n'a manqué à la Boniche que l'eau et l'abondance des matières pour former un volcan. Les couches
.venant à jour, et leur Couverture étant peu épaisse, les gaz se sont échappés facilement, et l'incendie a eu tout son effet avec le calme de celui qui consume la croûte du Mont-Kargousch-Kougisch. Les habitans d'un village, dans un département voisin du Cantal, tentè-
rent ,- il y a peu d'années, d'éteindre le feu d'une montagne qui, près d'eux, brûlait avec calme; ils dirigèrent un ruisseau considérable dans les bouches d'où Sortaient paisiblement les flammes et la fumée. A peine l'eau fut-elle arrivée au foyer de l'incendie, que des explo-
sions terribles lancèrent au loin des pierres énormes qui ébranlèrent les bâtimens , et forcèrent ces malheureux habitans à renoncer à une oitreprise dont ils n'avaient pu prévoir les e ire tS:
Cet événement rappelle les explosions de ce
haut fourneau en Angleterre, causée par une inondation subite qui submergea la fente. Il vient à l'appui des excellentes dissertations de
OU DE SES ENVIRONS. 433 M. l'abbé Ordinaires , et son Histoire des volcans aide à concevoir l'incendie souterrain de la Boniche. Ici, comme dans les volcans, le soufre a causé l'incendie, le fer l'a alimenté ; leurs , tout minéral peut nourrir un volcan, suivant l'opinion de Dolomieu. A la Boniche, la nature avait placé les pyrites dans une couche horizontale et bornée tandis que sous nos cratères elles étaient dans un filon vertical (fui
se prolonge peut-être jusqu'au, centre de la terre. Il existe, il est vrai, une différence notable
dans la nature de quelques produits de la Boniche et de ceux des volcans d'Auvergne. A la Boniche, on trouve en abondance du fer phosphaté et diverses obsidiennes, tan.dis qu'il n'en existe pas dans les laves, ni dans les cratères du Puy-de-Dôme, nidu Mont-d'Or. Cette différence provient sans doute des diverses matières qui ont alimenté l'in cendie . Nos montagnes ont vomi le granite, le phorphyre, la cornéenne, le trapp, et la fusion que ces roches ont éprouvée laisse pourtant assez reconnaître leurs principes constituons pour assigner leur espèce. A la Boniche, au contraire ce sont des dépôts secondaires qui se sont enflammés. Le schiste contenait en abondance comme- les autres houillères de l'Auvergne, le fer sulfaté, des matières animales et végétales, et il n'est point surprenant que ces sels et ces acides aient activé la fusion au point de multiplier les obsidiennes, et que la décomposition de ces substances aie produit le fer phosphaté. A Ménat , la même cause donne naissance aux mêmes phénomènes ; ils sont â la vérité