Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 209]

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STATISTIQUE DES MINES ET USINÉS

tre, savonneuse , exempte de graviers, et faisant bien pâte avec l'eau , mais donnant, lorsqu'oit l'emploie seule, une poterie qui éclate au feu. On la mêle en conséquence avec une autre ar-

gille plus maigre, que l'on extrait aussi dans le voisinage. La pâte qui en résulte étant trèsporeuse, on trempe les pièces fabriquées dans .coulis formé d'une argile blanche savon-. neiise venant de Bourg, et du sable de Cruseille , 'délayés dans l'eau. Il en résulte un enduit blanchâtre sur lequel le vernis prend très-bien. On avait élevé une fabrique de poterie commune près de Moûtiers, mais cette entreprise ne s'est pas soutenue. Faïencerie

Une faïencerie est établie dans l'ancienne

Abbaye d'Hautecombe sur les bords du lac du Bourget. Les artifices pour broyer les. matières Fontaine sont mus par les eaux d'une fontaine intermit-

combilet.e-

internaitTente attx environs.

tente , lesquelles sont reçues dans un petit étang. Cette eau fraîche et limpide sort des fentes d'un calcaire compacte par jets , qui

durent ordinairement sept à huit minutes, et se répètent à des intervalles à peu près de même durée. On mêle les argille qu'on tire de Sazzière , de Mégri , de Viviers en diverses proportions suivant les objets qu'on veut fabriquer. Il n'y a qu'un seul fourneau où l'on fait Ordinairement quatre cuites par mois, à chacune

desquelles on consomme 3 stères de bois, et 5 ou 6 cents de fascines pouvant équivaloir à 9 stères. En supposant quarante cuites seulement -par année, on consommera donc 48o stères de bois. La fabrication peut s'élever à . Une cinquantaine de mille francs. Il y a dans les atteliers douze ouvriers à l'année et l'on

DU 131'ARTEMENT DU MONT-DLANC.,

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en emploie au moins dix-huit au dehors, tout trente ouvriers. Non loin de là, à la forêt communale de' Faïencerie SaintSt.-Ours , on trouve une autre faïencerie 1111 de Ours. peu moins considérable. On a établi depuis quelques années, dans le Faïencerie blancouvent de la petite Visitation, à Annecy, une àchepâted'An-. fabrique de faïence anglaise. Le propriétaire a necy. fait venir de bons ouvriers allemands. 11 trouve

le quartz dans le voisinage ; quant à la terre

de pipe, il la tire de très-loin, et ne peut y mêler que fort peu de terre du pays, ce qui

renchérit considérablement sa fabrication. La poterie qu'on y fait est légère, le vernis en est assez beau, et les formes agréables; mais, jusqu'ici, elle parait laisser quelque chose à désirer pour la solidité. 50. Sable vitrifiable. Presque tous les sables et un (=rand nombre de terres marneuses sont sus-

ceptibles de donner au moins du verre noir. On emploie principalement du sable du lac dans la verrerie qui vient d'être établie à An-

necy par les concessionnaires de la mine d'Entreveres ; le fourneau est à no pots, et l'on y Verrerie à fabrique 2,400 bouteilles par fonte , en brûlant bouteilles 650 myriagrammes de houille. On fait ordinai- d'A'Y° rement 25 fontes par mois, en sorte que dans une campagne de 6 à 7 mois seulement, on fa-

brique 40,000 bouteilles, valant 8o,000 f. raison de 20 f. le cent : on consomme dans le même tems lio,000 myriagrarnmes, ou i5,000

bennes de houille. On mêle au sable du. lac des cendres lessivées et un peu de groube ; on appelle ainsi un mélange de sulfates de soude et de chaux, qui se Cc3