Journal des Mines (1806, volume 19) [Image 202]

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STATISTIQUE DES MINES Err USINES

DU D 1,ARTEMENT- 'Dr MONT-BLANC.

vrir dé moissons abondantes pour nourrir ses nouveaux habitans. Ce tableau de la prospérité

faire quelque attention à ces mines, plus précieuses que celles d'or pour un peuple industrieux; et à peine en a- t. on effleuré quelques-

que l'exploitation des mines peut répandre dans

les contrées en apparence les plus rebelles à tout genre d'industrie , n'est pas hypothétique, les montagnes de la Saxe, du Harz et de plusieurs autres contrées de l'Allemagne.) de la. Suède et de l'Angleterre offrent des exemples aussi multipliés que frappans de sa vérité. Ces. considérations ne pouvaient échapper ta sagesse et à la sollicitude paternelle du G-ouvernement. Le Mont-Blanc lui doit l'avantage

de posséder une école-pratique des mines, et

l'on a droit d'attendre du concours des hommes

éclairés qui la dirigent, la plus heureuse in-

fluence sur le développement de cette branche précieuse d'industrie Déjà , par les seins de M. Schreiber, , directeur de cette école ,,ja mine

de Pesey sortie de ses ruines, est, dans l'état

le plus florissant. La fonderie centrale qu'on établit à Conflans

peur le, traitement des nombreuses mines de cuivre, :plomb et argent qu'on trouve dans le' voiSinage , fera éclore plusieurs autres exploi-

tations, et imprimera à ces régions, jusqu'ici trop oubliées, une activité qui-y était inconnue: Un des principaux obstacles à l'établissement de nouvelles fabriques et à l'extension des anciennes , est la rareté sans cesse, croissante des

bois, mais ne pourrait-on pas y suppléer jusqu'à un certain point paileiriplpi de la houille, dentpresque toutes les parties du département

offrent, des couches abondantes, don (pie! ques'imes dé très-bonne qualité. Ce p_!ee, we'depuis tin petit nombre d'années qu'on a commence

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unes.

Les meilleures et les plus abondantes sont jusqu'ici celles d'Entreeernes, qui deviendront de la plus grande importance lorsqu'elles seront exploitées en grand, et sur-tout lorsqu'on aura amélioré les routes voisines. Quant aux houillères si communes dans la Maurienne, et sur-tout dans la TarentaiSe , elles

n'ont fourni jusqu'ici qu'à la consommation des fours à chaux et de quelques forges Maréchales. La houille qu'elles donnent.; quoique sèche et même un peu pyriteuse , pourrait être

employée sous les chaudières, et par consé-

quent alimenter un grand nombre de fabriques. On pourrait même s'en servir pour le chauffage domestique. Un usage plus général: dé 'ce combustible se-

rait d'un avantage incalculable pour ce pays, sous le double rapport de Pàctivité nouvelle qu'il imprimerait àl'industrie , et de la dimi-

nution qui en résulterait dans la consommation des bois. Les forêts -cesseraient de se dévaster, et l'Oh pourrait au moins concevoir l'espérance de les voir se repeupler. MalheureuseMent la

force de l'habitude est telle, que les habitans sem blent repousser une innovation qui augmen-

terait pourtant leur bien-être. Ces considérations deviennent sur-tout du plus grand intérêt lorsqu'on les appliqn e. aux

importantes salines de Moûtiers. Ces salines ont dévoré d'immenses forêts, et sont menacées de

manquer de bois, tandis que l'on pourrait ernBb4