Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 144]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

Ce traçage terminé, la masse est divisée en une série de piliers en forme de losanges inclinés ayant à peu près 7.à

.nerai descendent parfois d'une très-grande hauteur à des périodes impossibles à prévoir; on ne peut fixer un chiffre quelconque aux espérances que peuvent donner ces. tra-

o mètres de côté; plus tard on procède au dépilage, eu recoupant tout d'abord en quatre chacun de ces piliers par

des galeries et traverses et, suivant les cas, c'est-à-dire suivant le plus ou moins de danger du travail, on enlève ou

on laisse comme piliers de soutènement les petits stocs ainsi découpés ; on a le soin de laisser autant que possible, à titre de soutiens, les stocs composés de minerai pauvre et placés aux étranglements des amas dans les régions où les roches du toit et du mur se rapprochent ; l'emploi des remblais n'est pas possible. Ce mode d'exploitation, connu aux mines de Bandé depuis de longues années et consacré par FuSage, .ne permet guère que d'enlever les deux tiers du minerai, l'autre tiers restant à l'état de stoc de soutènement. Quand le dépilage est terminé, il n'est pas rare de voir, après un temps plus ou moins long qui atteint parfois plusieurs dizaines d'années, les stucs s'écraser ; les roches du

toit et du mur s'éboulent et l'amas est, comme on le dit, transformé en éboulis terreux avec gros blocs épars de minerai qui, une fois détachés de la roche, tendent toujours à descendre la base des éboulis et près des parties supérieures aux massifs ; alors au contact des éboulis et des massifs, les mineurs dirigent à travers'les éboulis plus ou moins riches de petites galeries boisées, au moyen desquelles ils vont à la recherche des blocs isolés, abandonnés par les anciens ; il les exploitent au fur et à mesure de leur découverte. Quand une région ébouleuse paraît épuisée, ils abandonnent leurs galeries et portent ailleurs leurs travaux de recherches, qui sont de véritables galeries de furetages. Les ressources que peut présenter la mine par l'exploitation des éboulis sont tout à fait inconnues ; elles sont, .du reste, des plus capricieuses. Par suite du mouvement suc, cessif du tassement des anciens travaux, les blocs de mi-

vaux.

En règle générale, les recherches aux éboulis réussissent surtout bien à leur base, non loin du massif en contact ; les blocs de minerais abandonnés par les anciens étant beaucoup plus lourds que les terres qui les enclavent, descendent plus rapidement qu'elles et tendent à se concentrer aux niveaux ébouleux inférieurs. Si l'on ne tient aucun compte de ces recherches aux éboulis dont l'avenir est toujours plus ou moins incertain,,on voit d'après les tableaux précédents que le massif réservé, exclusivement compris au-dessus du niveau de Becquey, est, estimé à 405.509 tonnes. Le tiers du .minerai devant .être laissé dans la mine à titre de piliers de soutènement, les ressources disponibles, au-dessus du niveau de Becquey sont réduits à environ 270.000 tonnes. Ce qui, à raison d'une exploitation moyenne de 24. 000 tonlies par an, assure l'avenir pendant onze ans, en supposant qu'on ne fasse, pendant cette période, de recherches d'aucune -nature, aucune découverte, et d'autre part que tous les chantiers en minerai toujours assez nombreux, qui marchent toujours en découverte aux extrêmes avancées des divers amas, soient tous brusquement interrompus par la roche.

L'expérience des dernières années a reconnu que l'avancement annuel de ces chantiers aux avancées mettait à découvert au moins autant de minerai qu'il en était enlevé par l'exploitation courante ; la réserve se maintient bien régulièrement depuis assez longtemps et a plutôt une tendance à s'accroître. Il faut, en outre, ajouter à toutes ces ressources les es'pérances que peuvent faire réaliser des recherches faites suivant l'usage à travers rochers pour aller à la poursuite