Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 136]

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RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE. 244 d'assez jolis massifs dont l'un porte le nom de dédoublement au mur de Becquey et l'autre fait suite à la grande masse

de roches rouges et spathiques est moins longue, mais

qui descend de Sainte-Barbe à Becquey. La plupart des chantiers actuels occupent ces deux régions nouvelles et tous les jours développent les ressources de l'avenir dans

descend très-régulièrement depuis la Craugne jusqu'à l'Au, miette sur 14o mètres de haut, avec une longueur variable en allongement de 25 à ho mètres et une puissance de

ce grand espace encore mal connu. Tout récemment au mur du petit amas de mauvais minerai où la longue mise en roche de l'Escudelle à Becquey commence à toucher le massif des avancées, un petit percement de quelques mètres a été fait en roche grise et rouge ; il a

4, mètres.

trouvé au mur de la masse principale un dédoublement dont l'existence n'était pas même soupçonnée, cette découverte donne des espérances ; elle s'étend du côté du jour derrière la grande mise en roche qui paraîtrait tracée dans le toit général du gîte, et il ne serait pas impossible en fai-

sant sur divers points de cette dernière des attaques de quelques mètres droit au mur, de trouver des amas de même nature de façon à faire suite à peu près continue entre Becquey et l'Escudelle et remplir le grand espace stérile ou inconnu qui sépare ces deux régions extrêmes. Dixième.

La Canale.

La grande veine secondaire au mur, dite de la Canale est connue par ses affleurements superficiels depuis un temps immémorial ; cette branche est un véritable gîte important orienté E. 45° S., plongeant au sud de 65 à 66 degrés qui se soude avec l'amas principal au niveau de la Craugne sous -un angle de 22 à 24 degrés. Ce gîte au mur comprend deux régions principales ; l'une

superficielle reconnue sur 5o à 40 mètres de haut, 6o à ioo mètres de long et 1 à 5 mètres cl' épaisseur a été exploitée

à une époque très-ancienne dont le souvenir est perdu par des travaux situés à peu près au niveau de la Craugne ; elle est transformée depuis longtemps en vides et éboulis.

L'autre colonne séparée de la première par 20k 3o mètres

Le mur et le toit de la Canale sont toujours de roche rouge ou spathique ; la même roche forme toute la niasse calcaire de l'angle compris entre les deux gîtes.

La seconde colonne de la Canale est divisée en deux bandes presque parallèles sur toute sa hauteur par un nerf de calcaire rouge qui fait corps avec les parois encaissantes. L'exploitation de la Canale a été réouverte à peu près au niveau de la Craugne en 1851; à cette, époque une galerie en allongement a traversé les anciens éboulis de la surface et a trouvé la tête de la seconde colonne ou l'exploitatiou a été rapidement descendue ; en 1862 une communication en roche rouge et spathique a été faite entre le gîte de la Canale et l'amas principal au niveau du Poutz ; ce travail a permis l'exploitation de la veine de la Canale en dessous du niveau du Poutz, jusqu'à l'Auriette ; peu de temps après, à l'époque

où la mine du Poutz fut abandonnée par suite des nécessités de l'exploitation, la C anale fut également délaissée ; à son front le minerai s'était aminci, n'avait guère de o"',5o à,

1 mètre, sur 25 à 3o mètres suivant l'allongement,:

l'abondance des eaux rendait le travail très-difficile et pour

y continuer la descente en minerai une communication devenait nécessaire entre cette veine et le gîte principal, aux niveaux inférieurs de l'Auriette et Sainte-Barbe. En suivant, les affleurements de la Canale à partir de la Craugne on atteint au niveau du Poutz un grand plateau,

dit le Plot, couvert par une petite épaisseur de sables et blocs erratiques qui constituent une véritable formation quaternaire; par-dessous les sables se poursuit le large affleurement rouge et spathique de la Canale et vers le

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