Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 129]

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RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

elles sont transformées en éboulis, de 1855 à 1839 une galerie fut percée de ce côté en roche spathique avec traces de minerai, venant du jour d'Orléans ; cette galerie peut avoir 5o à 4o mètres ; elle mit à découvert, dans la région du Trou du Diable un petit massif intact oublié par les anciens, qui fut enlevé de 1839 à 1841 ; on ne tarda pas à tomber au delà dans les vides et éboulis du Cap-del-Pas. Orléans.

A Orléans le masSif des avancées présente une série de trois renflements et étranglements successifs ; la masse minérale commence à s'appauvrir ; le mur est en roche grise, le toit est gris du côté du jour et rouge vers l'avancée; vers

son centre, se détache une veine secondaire dite, dédoublement au toit de Sainte-Barbe ; au point de jonction, les roches sont rouges et spathiques sur une assez grande longueur; les éléments de cet ensemble sont les suivants

Direction. ........ Pendage du sud Longueur moyenne Hauteur moyenne Puissance moyenne.

.

.

-E.

11 à 120 S. 68 à 690 200 mètres 35 à ii,c)

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exploitée en éboulis ; les extrémités du côté du jour et de l'avancée étaient en massif; leur exploitation a été commencée vers 184o ; en même temps des fouilles aux éboulis étaient déjà dirigées dans Tarbes ; le massif d'Orléans n'a pas tardé à être dépilé et déjà vers 1858, il était à peu près écrasé ; en ce moment, les éboulis descendent à peu près jusqu'à 3o mètres en dessus de Sainte-Barbe au centre d'Orléans et à 4o mètres aux deux extrémités. C'est dans cette région centrale d'Orléans près du massif, que sont actuellement dirigées les recherches aux éboulis

qui donnent d'excellents résultats ; par suite de l'assez grande différence de densité des blocs épars et des terres ébouleuses , ces blocs ont dans le tassement successif des éboulis une plus grande tendance à descendre et arrivent d'une très-grande hauteur à se concentrer à la base des vieux travaux au voisinage du massif; aussi les recherches établies à ce contact donnent-elles presque toujours d'excellents résultats. Si d'Orléans on descend à Sainte-Barbe, on voit dans les régions non éboulées le minerai s'appauvrir sur de grands espaces et se charger de sables et calcaires ferrifères pauvres et devenir parfois inexploitables ; deux niveaux inter-

médiaires de travaux ont été exécutés entre Orléans et

est divisé en trois amas réunis par un étranglement en minerai de quelques mètres, qui ont les dimensions suiIl

vantes

Sainte-Barbe ; à chacun d'eux, le tiers du minerai est à peu près sans valeur ; cette circonstance fait qu'il sera longtemps respecté ; il servira de piliers de soutenement et pen-

dant de longues années, les éboulis n'auront pas trop de /.°' Longueur. . 2° Longueur. `à' Longueur. .

. . .

5o mètres. 6o 100

Épaisseur. Épaisseur. Épaisseur.

.

3 à 8 mètres,

5à 10 à

20'

Le niveau d'Orléans a été exploité pat Auriette et depuis très-longtemps est transformé eu éboulis. La galerie princi-

pale placée tantôt au toit, tantôt au mur, commencée en 1858 a été terminée vers 184o ; à cette époque la région centrale dite de Tarbes, qui venait de l'Auriette était déjà

tendance à descendre au-dessous de leurs limites actuelles. A Orléans, une recherche aux extrêmes avancées de même nature que celle de l'Auriette a été essayée de 1842

à, 1845, elle a atteint près de Go mètres, a traversé des roches spathiques et touché le calcaire gris au front ; elle marchait à la poursuite du pied de la troisième colonne minérale de Rancie, elle a été trop tôt interrompue.