Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 116]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

avec les roches encaissantes et sont de même nature; elles ont parfois de grandes étendues ; à l'ancienne mine de la Craugne, il en existait deux qui partageaient l'amas en trois

La même disposition existe à Capeil niveau et centre de l'Annette; à cette région une veine dite Capeil des plus capricieuses, sans direction bien nette, se détache au mur pour

2

04

masses parallèles, sur 8o mètres de long. A la Canale le gisement des avancées est divisé en deux bancs presque parallèles sur toute sa profondeur, par un nerf de roche de à 4 mètres d'épaisseur, qui fait corps avec les parois et 1

comme elles, est formé de calcaire spathique. Dans les vides de la cuvette, le même phénomène se reproduit et plusieurs nerfs de calcaire gris ou calcaire rouge séparent l'amas en

plusieurs rameaux. Veines secondaires du mur. - Les branches du mur les plus importantes sont de haut en bas, celles de la Canale, du mur du Poutz, soit au jour, soit aux avancées, Capeil à l'Auriette, Bellagre à Becquey. La branche de la Canale est un véritable gîte très-important, orienté E. 45° s., plongeant au sud de 65 à 66 degrés, qui se soude avec l'amas principal au niveau de la Craugne sous un angle de 22 à mètres 24 degrés ; il a été poursuivi en profondeur sur î 2o de haut ; en descendant, il s'éloigne lentement de la masse principale, diminue de puissance et s'appauvrit beaucoup. A l'entrée du Poutz est un ancien puits (poutz en langage du pays) qui a donné son nom à la mine ; Ce puits dont la profondeur atteint 5o mètres est assez vaste et provient de l'exploitation d'une veine isolée au mur qui se détache du

grand amas un peu au-dessus de l'entrée du Poutz, s'en sépare de plus en plus en descendant, s'appauvrit et finit par disparaître.

Au même niveau vers les avancées, dans la mise en roche,

est également une veine au mur, rattachée à l'amas un peu en dessus de ce niveau, alignée E. 20 N., plongeant au nord

de 65 à 64 degrés en sens inverse du pendage général;

visible au niveau du Poutz sur 5o mètres en direction et i à 5 mètres d'épaisseur, elle s'est bientôt épuisée en profondeur où elle s'éloigne rapidement du grand gîte et disparaît.

205

s'en éloigner rapidement en descendant et s'évanouit à 4o mètres plus bas, continuée par des grottes stériles. A Bellagre, niveau inférieur, la veine du mur qui porte ce nom, se détache de l'amas de l'Escudelle suivant la direction 0. 45 à 44° N. en faisant avec lui un angle de 22 degrés ; elle se poursuit ainsi dans le mur jusqu'à 5o ou 6o mètres, avec un pendage moyen de 45 à 46 degrés. Comme je l'ai déjà observé, outre ces grandes veines importantes auxquelles l'exploitation courante a pu donner un nom spécial, le mur présente dans presque toute son étendue des ramifications irrégulières minérales, qui, rattachées dans le haut aux amas principaux, s'en éloignent toujours en descendant, jamais en montant et s'appauvrissent d'autant plus vite que cet éloignement est plus rapide. Ces veines disparaissent souvent à quelques mètres ; il en existe de bien connues au mur des vides du Poutz, au trou du Diable vers Orléans au mur de Becquey et de l'Escudelle, et sur grand nombre d'autres points. Cette circonstance de la régularité relative du toit et de l'irrégularité du mur plus ou moins criblé de grottes ou veines minérales secondaires, est des plus constantes et doit entrer en grande ligne de compte dans la théorie qui peut être présentée sur la formation minérale de Bancié. Répartition des amas en trois colonnes. - Le gîte métallifère principal est formé, comme je l'ai dit, d'une série de renflements et étranglements successifs, disposés à la suite les uns des autres, aussi bien suivant lé pendage que dans le sens de la direction ; en observant sur les plans de la mine l'ensemble de ces amas, on peut apercevoir un certain ordre dans leur disposition générale. Ils paraissent répartis en trois colonnes qui, partant à peu près du sommet de la montagne, divergent de plus en plus dans les régions