Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 113]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

montagne est gris bleuâtre, esquilleux, parfois cristalloïde et renferme des grains de pyrite blanche ; il est stratifié en bancs minces, souvent feuilletés, il forme le toit et le mur de l'amas et est connu à la mine de Rancié sous le nom de calcaire gris ; sur quelques points assez rares, dans les régions basses comme à, l'entrée de Becquey et à Bellagre, le mur est formé par des schistes qui s'étendent en bande mince au milieu de la formation calcaire depuis Becquey jusqu'au niveau du Poutz, en faisant mur au calcaire gris à partir de Bellagre ; ces schistes sont noirs, un peu ardoisiers et pyriteux. Calcaire rouge métallifère. - Entre les calcaires gris et les masses minérales règne généralement une auréole de calcaire modifié, désigné à la mine sous le nom de calcaire rouge métallifère. Ce calcaire est parfois largement cristallin spathique, plus ou moins imprégné de fer carbonaté ; d'autres fois il est blanc saccharoïde, recoupé de nerfs quartzeux et petits filons de minerais de fer variés, fer carbonaté ,hématite , hydroxyde,

compacte, fer micacé, etc., qui s'y entre-croisent en tous sens ; dans la pâte blanche saccharoïde se disséminent de petits grains d'oxyde de fer qui, la plupart du temps, au voisinage même des amas, deviennent très-abondants et donnent à la roche une teinte rougeâtre à la surface et dans sa cassure, qui lui a fait donner le nom de calcaire Rouge. Parfois sur quelques points, heureusement assez rares, le calcaire rouge mélangé de fer carbonaté blond, cristallin, rhomboédrique contient quelques pyrites en petits grains

dispersés dans sa niasse ; il devient dur et fait feu au fleuret. La -répartition du calcaire rouge autour des amas est des plus inégales ; au toit, dans la région des affleurements, il

est peu puissant, dépassé rarement quelques mètres et se voit surtout aux entrées des mines supérieures dont le pendage au sud est peu. considérable et se rapproche de l'angle

RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

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de 45 degrés ; en profondeur, à mesure que l'inclinaison du

gîte augmente, il tend à diminuer et il n'est pas rare, au niveau de Sainte-Barbe et Becquey et même dans les niveaux plus élevés de voir l'amas minéral, du côté du toit, en contact direct avec le calcaire gris feuilleté, sans roche rouge et sans autre interposition qu'une salbande d'argile pure; cette salbande, tantôt mince de quelques centimètres, tantôt plus épaisse, de o"'. 5o à i mètre, disparaît parfois et la masse minérale passe à la roche grise du toit sur un très-court espace par une lisière peu épaisse de roche de calcaire rouge et fer carbonaté ; en cette circonstance, le fer carbonaté est plus ou moins altéré et transformé par épigénie en fer oxydé compacte à surface noire et poussière rouge; parfois cependant, comme à Becquey il est blond, cristallin et parfois imprégné de quelques pyrites. Du côté du mur, soit aux affleurements, soit en profondeur, le calcaire rouge s'étend au voisinage des amas en auréole des plus irrégulières ; dans les régions de la surface, il est surtout puissant aux niveaux de la Roque et de' la Craugne vers le point où la veine secondaire de la Canale vient se souder à la masse principale; il remplit tout l'angle assez ouvert compris entre les deux gîtes jusqu'à près de 200 mètres du point de soudage ; il forme même au delà le mur de la Canale qui, comme le gîte principal, plonge au sud-ouest avec un pendage moyen de 65 à 66 degrés. En descendant, l'affleurement de roche rouge du mur de la masse principale se bifurque sous le plateau du Plot, au niveau du Poutz ; la branche nord, descend avec une puissance de too à 115 mètres pour disparaître un peu endessous de Sainte-Barbe en forme de coin très-obtus ; elle présente dans ce parcours des a ifaissements du sol assez considérables, révélant la présence d'anciens travaux ; une tradition qui n'est pas très-ancienne et assez généralement répandue dans le pays, indiquerait qu'au quartier de Pujol-Rouch, situé sur cette ligne de calcaire rouge, un peu