Annales des Mines (1868, série 6, volume 14) [Image 57]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

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quartiers de la Tire et de Jean de Lutte qui ne se révèlen au jour que par des traces noirâtres de fer hydroxydé. Benazet. - En remontant plus haut le même contact, à 15o mètres au-dessous du sommet de Bandé, on rencontre encore dans la concession de Lercoul un affleurement de calcaire métallifère au quartier de Benazet ; cet affleurement situé au contact même des schistes anciens et du lias, est fort irrégulier, a de 5 à i o mètres d' épaisseur et près de 1 oo mètres

d'étendue ; il est formé de calcaire rouge métallifère avec nerfs entrelacés de schistes argileux et veinules de fer carbonaté et fer hydroxydé compacte. -Sur plus de 4o mètres d'étendue de l'est à l'ouest, de profondes cavités et grands effondrements annoncent d'anciens travaux considérables.

La More. - En remontant plus haut, on pénètre dans la concession de Rancié, tout en restant sur le versant de Lercoul ; les calcaires présentent au contact des schistes quelques petits affleurements ferrifères" discontinus de 2 OL1 5 mètres de puissance parmi lesquels on distingue celui

de la More ; en continuant au delà on revient au sommet de Rancie.

Gisement principal de Bancié. - Si des effondrements de

ce sommet cités plus haut on descend vers l'ouest, on atteint avant les grands vides supérieurs de la Roque une

  • série de petits vides et cavités superficielles, dirigés E. 4o° S.

parallèles au gisement de la Canale de Rancie dont ils paraissent la suite après un rejet de oo"' vers l'ouest ; ces affleurements sont peu puissants et complétemeni.enclavés dans les assises du calcaire gris. Au mur sont, comme au somMet de Rancié, quelques petits amas de roches ferrifères avec traces de vieux travaux. A 5o mètres au dessous du sommet de Rancié apparaissent au centre des calcaires, les effondrements relativement mo-

dernes des mines de la Bogue et la Craugne, tête du gisement principal de Rancie, dont l'exploitation date du

RESSOURCES MINÉRALES DE VICDESSOS.

commencement de ce siècle ; ces effondrements ont près de

400 mètres de long, sur 5o à 15o mètres de large et 5o à 4o mètres de haut; à leur toit est un calcaire gris feuilleté, à leur mur est un puissant amas de roches ferrifères de plus

de 2 oo mètres qui descend jusqu'au contact de l'étage schistoterreux du lias moyen ; cet amas, comme toujours, est formé de calcaire cristallin saccharoïde., criblé de fer car-

bonaté dont la décomposition à l'air donne à la roche une teinte rougeâtre; de temps à autre au contact du minerai apparaissent des calcaires à larges cristallisations spathiques avec petits filets de quelques centimètres d'hématite brune

et des nerfs quartzeux en saillie sur les roches ; au toit de la Roque est un banc de 1 à 2 mètres de stéatite grisâtre qui se voit dans l'intérieur des travaux dans la communication qui conduit de Saint-Louis à la Roque. En descendant, l'affleurement minéral de calcaire rouge cristallin et ferrifère continue avec une puissance très-irrégulière jusque vers le bas du vallon de Sem à la première rampe du chemin qui conduit de Sein aux mines ; à la litnite méridionale de l'affleurement, contre les calcaires gris du toit ou dans leur voisinage apparaissent successivement les mines du Tarder, du Poutz, de l'Auriette, de la Graillière, de Sainte-Barbe, de l'Escudelle et de Becquey dont les entrées sont actuellement de grands vides irréguliers, reliés entre eux par des filets relativement minces de fer hydroxydé. Le toit de ces mines au Poutz, à Sainte-Barbe et Becquey est le calcaire gris de la montagne, le mur appartient à l'affleurement rouge ferrifère qui atteint souvent plus de Io° mètres; la roche ferrifère est surtout puissante au Poutz et à Sainte-Barbe ; vers le milieu du gisement principal, à l'Auriette et la Graillière, la roche ferrifère se rétrécit et les massifs de minerais intérieurs sont réduits dans des proportions analogues ; sur certains points, à l'entrée de la Graillère, la roche rouge n'a guère plus de 10 mètres ; dans ces mines intermédiaires l'amas minéral est moins reporté à la