Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 41]

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b8

Granite Trachyte Porphyrite Diabase Basalte. Enstatite. Lherzolite Péridot. .

...

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DÉDUCTIONS.

DÉDUCTIONS.

à

2,76 2,88

à

2,88

à

3,

2,64 2,62 2,76 2,66

à

2,9 3,303 5,25 3,33

ties plus profondes de la terre offrent des ressemblances avec le globe idéal que nous venons de construire, par la superposition des divers types de météorites; rien ne prouve,

à 3,33 à 3,35

Ces diverses roches ont dû clans l'origine se superposer

en un mot, que l'un des globes ne complète pas l'autre. On comprendra mieux cette comparaison, peut-être hasardée, au moyen du tableau suivant dont la première colonne contient, avec les densités, les principaux types de météorites, tandis que la deuxième colonne renferme les principales roches terrestres.

les unes aux autres, dans un ordre conforme à leur accroissement de densité. La forte densité des roches de péridot justifie la position normale qu'elles paraissent avoir clans l'écorce terrestre, au-dessous du revêtement granitique, au-dessous même des roches basiques alumineuses. Densités comparées des météorites et des principales ro-

ches terrestres. En mettant à part les météorites charbonneuses que l'on doit considérer en dehors de la série, on pourrait concevoir les météorites disposées en couches sphériques concentriques, formant un globe idéal, dont la densité irait en croissant de la surface vers le centre. A l'extérieur seraient les pierres alumineuses, puis viendraient les

pierres péridotiques, celles du type commun, les polysidères, les syssidères et enfin les holosidères.

Remarquons que cette coupe théorique n'est pas sans quelque analogie avec une section idéale du globe terrestre,

distinction faite des terrains sédimentaires et de l'assise granito-gneissique. Dans cette section, les laves correspondraient aux météorites alumineuses ; au-dessous, le péridot

serait l'analogue de la pierre de Chassigny ; la lherzolite et les autres roches du même genre se rapprochent beaucoup des météorites du type commun. Là s'arrêtent, il est vrai, les analogies que l'on peut observer directement ; mais là aussi s'arrête la connaissance que nous avons des régions les plus profondes de notre globe. Il ne répugne pas à la pensée de croire que les par-

densités

densités

Terrains stratifiés. . Granite et Gneiss. . Laves pyroxéniques. Météorites alumineuses. 5,0 à 3, Météorites périclotiques.

. .

2.6 2.7

.

.

2.9

Péridot

3,3

Lherzolithe

3,5

5,5

Météorites du type com3,5 à 5,8 mun

Polysidères (Sierra de Chaco)

Syssidères (Pallas). . Holosidères (Charcas).

6,5à 7,0 7,1 à 7,8 7,0 à 8,o

D

L'idée à Péridot considéré comme Scorie universelle. laquelle nous venons d'être conduit, pour expliquer l'origine

des corps planétaires dont proviennent les météorites,

éclaire aussi le mode de formation de cette masse silicatée épaisse, qui constitue la partie externe du globe terrestre. Déjà, au commencement du siècle, Davy, après avoir fait connaître les résultats de son admirable découverte de la composition des alcalis et des terres, supposait que les métaux engagés dans ces oxydes pouvaient exister à l'état libre dans l'intérieur du globe, et il voyait dans leur oxydation, par l'accès de l'eau et de l'air, la cause de la chaeur et des éruptions des volcans.