Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 23]

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rapprochent de celles dont nous avons déjà parlé. Comme ces dernières, elles contiennent des silicates magnésiens, renfermant quelquefois des oxydes de nickel, de cobalt et de chrome. On y retrouve de J'oxyde de fer magnétique, de la pyrite magnétique, en innombrables cristaux microscopiques, n'ayant guère que de millimètre de diamètre (k), enfin du fer chromé.

La présence du charbon, à l'état de combinaison oxyhydrogénée, et analogue à celles qui résultent de la décomposition des matières végétales, a conduit à rechercher si les météorites charbonneuses, ne renfermeraient: pas de restes ayant appartenu à des êtres vivants. Mais les recher-dies les plus délicates n'ont rien décelé dans ce genre Quoi qu'il en soit, la présence de matières facilement volatiles ou altérables sous l'action de la chaleur prouverait qu'au moment où les météorites charbonneuses ont pénétré dans l'atmosphère, elles étaient froides. L'incandescence qu'elles ont subie a produit; par la fusion de leur portion superficielle, une croûte mince; mais la faible conductibilité de la matière a préservé les parties internes d'une altération sensible.

Les météorites charbonneuses, dont on a possédé des échantillons, se rapportent à quatre chutes, toutes assez récentes. La première eut lieu à Alais (Gard), en 18o5, la seconde au Cap de Bonne-Espérance, en 1858, la troisième à Kaba, en Hongrie, en 1857, et la quatrième à Orgueil (Tarn-et-Garonne), en 1864.

C'est à Berzelius, à Faraday et à M. %Ader qu'on doit la découverte des principaux faits, qui se rapportent à la constitution des météorites de ce sous-groupe. Plus récemment, M. Cloêz a .étudié la météorite charbonneuse d'Orgueil, et principalement, l'état de combinaison du car(*) Notamment dans les météorites d'Orgueil. Comptes rendus, t. LVIII, 30 mai t864.

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TYPES A DISTINGUER.

MÉTÉORITES.

examiné cette dernière boue (*). De son côté, M. Pisani a matière pierreuse. météorite, surtout au point de vue de la Appendice aux groupes précédents.

Les espaces nous fournissent Météorites pulvérulentes. cohérentes, pierreuses ou métalnon-seulement des masses liques, mais aussi des matières pulvérulentes.

n'a pas, auL'existence de ces poussières météoriques savants. Cette tant qu'elle l'aurait dû, attiré l'attention des de distinguer les circonstance tient à l'extrême difficulté l'oricosmiques, de celles dont poussières, véritablement les plus gine est terrestre, et qui sont, sans comparaison,

-abondantes.

plus haut, de

Aux exemples que nous avons rappelés ajouter, comme ,chutes de matières terrestres, nous pouvons soufre qui résultent bien connues, les prétendues pluies de pluies de la chute de poussières polliniques, et certaines formées de carasiliceuses, qu'Ehrenberg a reconnu être paces d'infusoires. doit

Mais, à côté de ces substances terrestres, on en

distinguer qui sont véritablement cosmiques. Par exemple, dans certaines chutes, les pierres ont été accompagnées 1815, en même de poussières. C'est ainsi que, le 14 mars Calabres, une quantemps qu'il tomba à Cutro, dans les recueillit, en abondance, une poudre

tité de pierres, on rouge (").

les dixDe même, le 5 novembre 1814, on remarqua que

(*) Comptes rendus, i86/1, t. LVIII. Krilsenstern (*) Bibliothèque britannique, 18 t3 et 181/1. L'amiraloccasion. 11 a qui doit être cité à cette a été témoin d'un fait, qui laissa observé, dans son voyage autour du monde, un bolide remarquable par sa persistance; après lui une traînée lumineuse,

elle continua de luire, pendant une heure entière, sans changer sensiblement de place.