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EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
EAUX THERMALES DE LUXEUIL.
Luxeuil une période plus tranquille : durant les guerres qui agitèrent le pays sous les ducs et les comtes de Bourgogne, la ville, ainsi que les Thermes qui suivaient son sort, fut prise et livrée aux flammes en 1479, 1568, 1395, et i644; la réunion du comté de Bourgogne à la France (1678) mit fin à ces scènes d'anarchie. Les Thermes appartenaient, sous le régime féodal aux abbés de Luxeuil, seigneurs` souverains ; mais la ville, qui
est aujourd'hui l'un des plus beaux et peut-être le plus
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fut affranchie vers la fin du treizième siècle, se développa rapidement à son tour, devint une puissance rivale de l'abbaye, et parvint, par acquisition ou par procès, à dépouiller celle-ci de la propriété des Thermes, qui devint municipale au dix-huitième siècle. Les bains reprirent de la vogue, et la ville les fit magnifiquement réparer à ses frais, « Regnante adamatissimo Ludovic° XV, anno
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luxueusement orné de toute la France. Il se compose d'un pavillon central et d'une aile droite, et il faut encore lui rat- tacher plusieurs réservoirs de sources qui se trouvent dans le parc, à proximité. Je ne donnerai pas la description architectonique des bâtiments, mais j'indiquerai la consistance de leurs diverses salles, au point de vue balnéaire. Dans l'aile droite, qui est orientée du sud au nord, sont situés :
Le bain des Bénédictins, qui comprend une piscine et deux appareils de douches ; Le bain des Dames : une piscine, 9 baignoires, i douche; Le bain des Fleurs : 12 baignoires, 12 douches, 2 buvettes; Le Bain-Gradué :i piscine, j i baignoires, 2 douches. L'aile droite est reliée par une grande galerie vitrée au
pavillon central, orienté de l'ouest à l'est, et où se trou-
dit une inscription qui orne encore l'une des façades de l'édifice. C'est de cette époque que datent les captages encore existants de la plupart des sources, ainsi que la plus grande partie des bâtiments actuels des Thermes. Pendant un siècle, la ville de Luxeuil continua à gérer l'établisse-
ment thermal et à y faire quelques améliorations ; mais l'exiguïté de ses ressources, depuis le régime décrété par l'Assemblée constituante, !ne lui permettait plus de leur donner tout le développement nécessaire, et les Thermes devaient, sous peine d'une prompte décadence, faire retour
vent
Le Grand-Bain, comprenant 1.o baignoires, 15 appareils de douches, 1 buvette ;
Le bain des Capucins
1
piscine, 6 baignoires (*)
4 douches; Le bain des Cuvettes : 6 baignoires
Le bain ferrugineux : o baignoires, 2 piscines de famille, 12 douches et 2 buvettes; Le bain Impérial : 10 baignoires, in douches.
à l'État, désormais seul maître, seul riche, seul existant. La cession eut lieu en effet en 1853, et dès l'année 1855,
Enfin, en dehors du bâtiment se trouvent trois autres buvettes, ce qui porte la consistance totale de l'établissement à 4 piscines, 74 baignoires, 2 piscines de famille,
on construisit le bain Ferrugineux et le bain Impérial; dans les années qui suivirent, on établit le bain des Fleurs, on
.58 appareils de douches et 7 buvettes.
augmenta la consistance du Grand-Bain, du bain des
Les 4 piscines peuvent admettre en tout 114 personnes à la fois et 250 pendant un jour ; les piscines de famille
Dames, du Bain-Gradué, et l'on apporta de grandes améliorations aux diverses parties de l'établissement thermal. Cet établissement, au dire de tous ceux qui l'ont visité,
(*)En y comprenant deux baignoires qui ont été placées derrière ce bain pour y donner des bains dits mélangés ou sulfureux.