Annales des Mines (1867, série 6, volume 12) [Image 28]

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GÉOLOGIE DE LA. NOUVELLE-CALÉDONIE..

GÉOLOGIE DE LA NOU V ELLE-CALÉDONIE.

s'élever verticalement à. 15o ou zoo, mètres de hauteur la vue suivante est celle du fond du port de Hienguène, et

ROCHES DÉVONIENNES (?) DANS LES ENVIRONS DE NOMIÉÀ.

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l'on a donné aux calcaires Ale nom de Tours Notre-Dame. Les

calcaires B peuvent être traversés en suivant une grotte intérieure qui est au pied du pic (fig%, 4, PI. II). Dans tous les cas ces calcaires sont un très-bel exemple de dénudation sous l'action des agents atmosphériques. Peu après mon arrivée en Nouvelle-Calédonie, j'aperçus, en passant au lieu appelé Bangou près du village du chef Jacques Quindo, des roches calcaires dont la forme extérieure rappelait celle d'Hienguène. Je n'ai pas eu le loisir d'y revenir, mais si, comme je le suppose, elles sont identiques, elles pourraient amenerpar. leurs relations avec les roches de la côte occidentale des éclaircissements très-importants, et cela d'autant mieux que ces calcaires ont paru aux géologues appartenir à l'étage silurien. Les calcaires reposant sur les schistes ardoisiers à Hien-

guène ne sent pas les seuls que l'on rencontre dans cette position, car, en remontant la rivière de Houagap, à 15 milles

environ, à Poimbey, petite tribu de l'intérieur, dont mes compagnons et moi étions les premiers visiteurs, je rencon-

trai un calcaire saccharoïde:, rose, passant au vert et an blanc, coupés dans tous- les sens par une infinité de. petits filets de quartz, ces calcaires reposent à leur tour sur des schistes ardoisiers, tandis qu'au-dessus d'eux se montrent encore des schistes argileux blancs. Tout ce système est dirigé nord-est, s'incline vers l'ouest ; ce qui est à peu près l'allure des schistes ardoisiers de Houagap. Ces calcaires de couleur très-riante et de grain très-fin fourniraient un superbe marbre statuaire; dans ce point où il est poli par les eaux de la rivière, il resplendit au soleil et

forme un beau cadre à la chute d'eau retentissante de la se' précipite tout entière d'une hauteur Ti-Houaka qui' verticale de 15- on 20 mètres..

Je vais parler d'un genre, de roches intimement associées aux schistes feldspathiques des environs de Nouméa; ces roches offrent un intérêt très-grand car nous en .connaissons l'âge d'une façon à peu près certaine, et ceci d'après l'assertion suivante donnée par le docteur Clarke,, dont j'ai eu déjà souvent besoin de citer les recherches : «..... Je trouve une identité parfaite entre les formations avoisinant Nouméa et celles de Bingera, dans la NouvelleGalles du sud. Quelques échantillons de ces deux localités furent placés les uns à côté des autres, et ils apparurent à mes amis aussi bien qu'à moi-même, comme s'ils avaient fait partie des mêmes bancs. » (Recent geological discove-

ries in Australasia, 1861, p. 7.) Or les formations de Bingera, d'après les débris fossiles qui y ont été rencontrés, ont été déterminées comme Dévoniennes. Il doit certainement y avoir synchronisme entre ces deux formations situées dans les mêmes zones et dont l'identité minéralogique est reconnue; par suite nous pouvons hardiment regarder ces formations comme Dévoniennes. Étendue. Parallèlement à la grande chaîne magnésienne éruptive, c'est-à-dire dans la direction du nord-ouest,

apparaissent ces terrains composant l'îlot Charron, l'îlot de Brun (île aux Lapins), l'île Non, l'île Nié (aux Chèvres) et l'île Freycinet (N'gu) , la presqu'île de Nouméa et une partie de celle de Païta. Les roches de cette formation sont principalement des calcaires, conglomérats, poudingues, brèches, et enfin les schistes feldspathiques. Ceux-ci, comme nous l'avons dit, se montrent tout le long de la côte occi-

dentale; après eux les brèches sont les roches qui se retrouvent le plus loin dans le nord et même à Kanala, sur la côte est. Quant aux calcaires, ils sont limités aux îlots et presqu'îles cités,,

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