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A NIVEAU
FONÇAGE DES PUITS
La formation carbonifère y est recouverte partout d'une forte épaisseur de grès des Vosges et de nouveau grès rouge ;
les premiers y sont en général très-aquifères. La puissance de ces morts-terrains est très-variable sur les différents points où l'on a porté les exploratious; mais on peut dire en général qu'elle dépasse i5o mètres. En un seul endroit (dit la petite Rosselle), on a pu arriver à la houille à une moindre profondeur (*). Si l'on parvenait à atteindre assez facilement, par des puits, les gisements houillers de la Moselle, et si, comme cela paraît probable, l'on y rencontrait en bonne allure les couches de houille de la province Rhénane, il n'est pas douteux que les départements de l'Est de la France acquerraient bientôt une très-grande importance au point de vue (*) On ne lira pas sans intérêt les renseignements suivants donnés par M. Lévy :
Quarante-quatre sondages de recherches ont été entrepris dans le département de la Moselle, vers la limite de la frontière pi-ussienne; vingt-six d'entre eux sont arrivés à découvrir des couches de houille exploitables, et, parmi les dix-sept autres, il y en a huit qui n'ont pas été assez profonds pour qu'on puisse affirmer qu'on ne rencontrerait pas la houille en les poursuivant. Onze concessions de mines de houille, comprenant ensemble une superficie de a 17 kilomètres carrés; out ,été instituées dans le dépa.rternent de la Muselle, savoir r° La concession de Schneeken d'One étendue de.
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2.679 hectares.
2. La concession de Forbach d'une étendue de. ..... 2.498 3° La concession de Carling d'une étendue de. ...... 2.767 4° La concession de Hochwald d'une étendue de 5° La concession de l'Hôpital d'une étendue de 90 La concession de la Flouve d'une étendue de 70 La concession de Falck d'une étendue de 8° La concession de Bouchporn d'une étendue de... 8° La concession de la Forêt d'une étendue de 100 La concession de Ham d'une étendue de il° La concession de Dalheim d'une étendue de
La première date de ,82.0; Les autres ont été concédées de 1856 à 1863.
2 424 2.880
I 732 L442 .
1.145 1.712' 893 1.958
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industriel car les mines de fer presque inépuisables de ces départements leur créent une situation vraiment exceptionnelle pour y fonder des établissements métallurgiques. De nombreuses usines y existent déjà, mais on sait que, jus-
qu'ici, elles sont toutes tributaires des houillères de la Sarre et de la Belgique, excepté celle de Stiring-Wendel qui commence à s'alimenter des produits de ses propres mines.
Uétuder des moyens économiques pour le fonçage des puits à travers les morts-terrains aquifères présente donc, pour ce pays, une importance capitale. M. de Wendel, l'un des industriels les plus notables de la Franée, est le premier qui y ait entrepris sérieusement des travaux de ce genre. Dès l'année 184.7, la compagnie anonyme des houillères de Stiring, dont il est le principal intéressé, se. mit à l'oeuvre dans ce but (). M. Kind, que ses travaux de sondage ont rendu célèbre, imagina, vers cette époque, un nouveau procédé de fonçage, consistant à forer les puits et à y descendre le revêtement imperméable sans épuiser les eaux provenant des terrains traversés, c'est-à-dire à niveau plein. La compagnie de Stiring s'assura le concours de M. Kind et entreprit successivement, sous sa direction, le forage de trois avaleresses : la première dite Sainte-Marthe, près de l'établissement métallurgique de Stiring-Wendel ; la seconde
Sainte-Siéphanie, à peu de distance de la précédente,.. (") Antérieurement, vers 1817, des travaux pour la recherche de la houille avaient été entrepris sur le territoire Français, très-près de la frontière Rhénane, et avaient donné lieu à l'octroi de la concession de Schoenecken (en 1820). Ils furent abandonnés en 1836, sans avoir donné aucun résultat favorable. Une nouvelle compagnie s'était constituée en i8Lii, pour les reprendre; mais elle eut le même sort que sa devancière. Enfin en 1846, cette concession devint la propriété de la compagnie anonyme des houillères de Stiring.