Annales des Mines (1866, série 6, volume 10) [Image 249]

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REVUE-DE GÉOLOGIE. 476 qu'il ne s'accomplit point d'évolution séculaire. La doctrine de la transmutation n'a donc, d'après M. Gôpp ert, aucun support à attendre de l'étude des végétaux fossiles.

Flore paléozoïque, M. San db erg er (i) distingue quatre flores paFORET Noina. léozoïques dans la forêt Noire. i° Celle du Dyas inférieur ou du grès rouge de Dierbach, Ober-

kirch et Bade. Du terrain houiller supérieur de Bade, Oppenau, Hinterohlsbach et Géroldseck ; 5' Du terrain houiller moyen. de Berghaupten ; Ir Du terrain houiller inférieur ou grauwacke de Kulm, de Badenweiler et de Lenzkirch. M. Dawson, dont bons avons mentionné AMÉRIQUE nu NORD. les travaux sur la flore paléozoïque de l'Amérique du nord (9), a présenté à l'Association britannique un résumé de ses dernières recherches (5).

La flore carbonifère est surtout développée dans l'étage houiller moyen; les grès et schistes équivalant au millstone-grit ainsi que les dépôts marins qui correspondent au calcaire carbonifère, contiennent très-peu de plantes. Le terrain houiller inférieur (subcar boni ferons) renferme un certain nombre d'espèces végétales très-distinctes de celles du ter-

rain houiller. Les plantes dévoniennes sont aussi très-différentes de celles de la série carbonifère. Dans le silurien, l'étage d'Helderberg inférieur est le seul dans lequel on ait rencontré des plantes terrestres; encore n'est-ce que dans une seule localité, celle de Gaspé, où l'on a reconnu la marque des racines du psilophyton et des traces de feuilles rapportées avec doute au cordaïtes angustifolia. M. Dawson croit que beaucoup des prétendus fucoïdes du silurien inférieur du Canada sont des traces de vers ou de simples concrétions; très-peu appartiendraient réellement à des algues. n'a pas trouvé la moindre trace de plantes terrestres dans le silurien inférieur ni dans le grès de Potsdam. Mais il ne désespère Noues Jahrbuch, 1865, 371. Revue de géologie, IV, i57. Geol. Mag.. II, 565.

477 pas de mettre en évidence une forme organique définie dans les substances graphiteuses du terrain laurentien, qu'il est porté à considérer comme des débris d'algues marines. Citons encore, comme travaux spéciaux relatifs aux plantes fosTERRAINS.

siles, une monographie du genre sphenophyllum, par MM. C o om an s

d K ickx (1), et un travail de M. W at el et sur les végétaux tertiaires du bassin de Paris (.2) (floridées, fucoïdes, fougères, naïades, palmiers).

Fougère arborescentes. D'après M. Gô P pu rt (5), les fougères arborescentes font leur pre-

mière apparition dans le tevrain houiller supérieur : le nombre des espèces atteint son maximum dans le grès rouge; le grès bigarré

et les marnes irisées n'en contiennent qu'un petit nombre. On n'en a pas trouvé dans l'oolithe; et c'est dans le terrain crétacé qu'elles reparaissent, notamment à Oppeln, en Silésie, dans le groupe turonien.

TERRAINS PALÉOZOÏQUES. TERRAINS ANTÉRIEURS AU TERRAIN SILURIEN.

ANGLETERRE. Jusqu'ici, les roches qui composent la chaine des

Malvern-Hills avaient été décrites comme syénites. M. H ar vey Holl (4) les croit plutôt métamorphiques; elles consistent en schistes et gneiss principalement amphiboliques, avec lits interstratifiés de diorite; le tout est traversé par des filons quartzofeldspathiques et des dykes de diabase. La direction dominante est sud-est-nord-ouest. Les roches des Malvern-Hills étant recouvertes en stratification discordante, par le terrain cambrien, et contenant, comme le laurentien d'Amérique, une grande quantité de minéraux basiques, M. Holl croit pouvoir les assimiler au laurentien du Canada.

NEWYORK. M. Hall et Sir William Logan (5) ont reconnu que le gneiss des Highlands de l'État de New-York présentait tous Bulletin de l'académie royale de Belgique, 1864. Baillière, 1865. Nettes Jahrb., 1865, 395. Geol. Mag.11, 563 Amer. Jours?, XXX1X, 97.