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APPAREIL FUMIVORE DE M. DELAGE.
importe de faire passer les gaz sur des corps dont les surfaces, en s'échauffant, leur communiquent à leur arrivée un excès de chaleur qui les dispose à la combustion ; 20 de donner aux canaux réchauffeurs une capacité relative à la quantité de gaz à laquelle ils doivent donner passage, car s'ils sont trop foulés, ils ne brûleront pas convenablement. Pour obtenir ces divers effets, M. Delage a deux grilles B,B1(Pl. VII, fig. ià 5)de 1m,20 de long sur om,40 de largeur, placées à la même hauteur et du même côté, qui reçoivent alternativement le combustible. An-dessus se trouvent deux bouilleurs A, A' de 2 mètres de long et om,4o de diamètre; les flammes et les gaz contournent les bouilleurs A, A', débouchent par six carneaux F, F' (fig. 2 et 5) de chaque côté dans la chambre de combustion G, à des températures différentes, et viennent se brûler à leur contact mutuel. Ainsi, par exemple, au moment où l'on charge la grille A' les gaz qui se dégagent du combustible rencontrent dans la chambre à combustions G les gaz chauds de la grille A, s'enflamment immédiatement, chauffent le troisième bouilleur C, de 4 mètres de long et om,50 de diamètre et se rendent par les carneaux H, K et K' (fig. I s et 4) à la cheminée, sans produire de fumée. Il n'y a aucune prise d'air spéciale ; cependant en face do la chambre G, il y a une porte r (fig. 4) qui permet de suivre les diverses phases de la combustion des gaz.. Une certaine quantité d'air s'introduit par cette porte qui ne ferme pas hermétiquement, ainsi que par les joints dégarnis des bri-
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ques. Le feu est conduit de la manière suivante : on charge les foyers seulement quand la pression baisse (le manomètre est
pour le chauffeur le régulateur de son feu) et par petites quantités à la fois. Avant de recharger le foyer B, le chauffeur passe un ringard
par une petite ouverture pratiquée dans la porte du foyer B et ringarde le combustible de manière à briser les morceaux
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agglomérés et les mâchefers ; ce ringardage, active le dégagement des gaz qui viennent par le canal E et les carneaux
F se mêler dans la chambre G, aux gaz qui arrivent par les carneaux F'; quand les gaz enflammés disparaissent du côté des carneaux F, le chauffeur ouvre la porte du foyer B, repousse avec sa pelle le charbon sur l'avant et place sur l'arrière la quantité de charbon nécessaire. Au moment même où le chargement se fait, les gaz s'enflamment avec une petite explosion dans la chambre G. Après un certain temps le chauffeur passe au foyer B' et fait exactement le même travail. Le charbon sur la grille est maintenu à une hauteur de 20 à 25 centimètres; les bouilleurs inférieurs sont à om,56 des grilles. La dépense en charbon d'Aubin tout-venant est de 425 log. par 12 heures (d'après M. Delage), soit 5k,54 par heure et par cheval.
D'après un procès-verbal du 22 août 1864 de M. Ponsardin, garde-mines, la pression dans la chaudière étant de 5 atmosphères 1/2, le niveau de l'eau dans la chaudière de 10 centimètres, l'eau d'alimentation à 16°, la quantité d'eau vaporisée par kilogramme de charbon a été de 7iit,50
En marche, cet appareil est complétement fumivore ; rarement voit-on, lorsque le chauffeur repousse le charbon sur l'avant et lorsqu'il charge, une légère bouffée complètement insignifiante.
Je n'ai pu voir l'allumage ; il est évident que pendant cette période l'appareil n'est pas fumivore, mais seulement au commencement, et je crois qu'on peut diminuer beaucoup la fumée produite en chargeant alternativement trèsfréquemment les deux foyers de petites quantités de charbon.
La manière dont les bouilleurs A, A' sont chauffés aurait
pu faire craindre pour leur conservation. M. Delage m'a