Annales des Mines (1866, série 6, volume 9) [Image 131]

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CHEMINS DE FER DE L'AUTRICHE.

CHEMINS DE FER DE L'AUTRICHE.

Les montagnes du Banat de Temesvar appartiennent à la chaîne des Carpathes, prolongée par les Alpes de Transylvanie. La topographie de cette partie de la chaîne est trèscompliquée ; au sud, elle s'appuie au Danube, dans la région des Portes de Fer. La montagne entière, dont la direction générale court du sud au nord, sépare la Valachie de la plaine hongroise. Mais le Banat de Temesvar n'en englobe pas toute l'épaisseur, etla majeure partie de la chaîne constitue l'une des divisions de ces confins militaires qui bordent en Autriche la frontière ottomane.

affluent descendant de Dognàcska, puis, sortie de la montagne, rencontre à Detta le chemin de fer de Temésvar Basiasch, et se réunit à la rivière Ternes pour tomber dans le Danube, entre l'embouchure de la Theiss et celle de la Save. Szaszka, Gerlistje, "Oi.avicza, Reschitza, Boksitn, Franzdorf, Dognàska, font partie des possessions territoriales de la so-

Le COUPS des rivières donne une idée des formes générales

La ville d'Oravicza, où aboutit l'embranchement de Jassenova, détaché de la ligne du sud-est, est comme tous les centres de population du pays divisée en deux parties: l'une, en aval, est la portion roumaine; l'autre, en amont, est la ville allemande. Chaque partie parle sa langue et a son caractère spécial. La ville s'étend toute en longueur dans une vallée étroite et à très-forte pente, par laquelle descendent les eaux du ruisseau Oravicza, affluent du Rarash. Une situation semblable se retrouve pour le village de Csiklova, partagé aussi en village Fouinant et village allemand, et contenu dans la vallée parallèle d'un ruisseau qui n'est pas à plus de i.Soo mètres de l'Oravicza. Ce petit village est en partie habité par des familles de Bohémiens dé-

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du pays. Entre Basiasch et Orsowa, le Danube forme plusieurs coudes qui le repoussent d'abord vers le sud, et le ramènent ensuite au nord; il reçoit sur sa rive gauche un grand nombre de ruisseaux descendant de la montagne, et aux deux extrémités de l'intervalle que nous venons de définir, deux rivières plus considérables, qui toutes deux portent le nom de Noire : l'une est la Cserna, qui coule du nord au sud, et fait la frontière de Valachie ; la principale ville de son bassin est Mehadia, au centre de la montagne. L'autre, nommée Nera, coule de l'est à l'ouest, passe non loin de Bosovitch, passe à Szàszka, débouche dans la vallée du Danube à Weisskirchen, et tombe dans le fleuve un peu audessous de Basiasch. Plus au nord, on trouve encore une troisième rivière Noire, le Karasch (*), qui passe à Kras-. soya, reçoit sur sa rive droite les ruisseaux, de Gerlisije, de Zzittin et d'Oravicza, gagne la plaine de Jassenova, et de là le Danube.

Enfin, la dernière rivière que nous ayons à citer est la Berzawa, qui prend sa source à peu de distance du Karasch, passe à Franzdorf, à Reschi(za, à Bok.sàn, reçoit un (*) Kara en turc, Nera en roumain, Cserna dans les langues slaves, ont le sens de noir.

ciété autrichienne. Ces centres d'exploitation sont ainsi drainés par les trois rivières de la Berzawa, du Karasch et de la Neva, lesquelles coulent de t'est à l'ouest, et se jettent dans le Danube.

guenillés.

La ville d'Oravicza est un centre administratif et pour le pays, et pour la société autrichienne ; mais on n'y rencontre pas de grandes exploitations. Le princi pl établissement de la compagnie est une fabrique de paraffine depuis longtemps inactive. Il y existe également quelques lavages d'or, qui produisent peu de bénéfice net, si ce n'est quand le florin subit momentanément une forte dépréciation.

Lorsqu'on remonte le thalweg dans lequel s'étend la ville d'Oravicza, on arrive à un col nettement indiqué et qui conduit par sa face opposée au village de Steierdorf. Ce village est sans doute une ancienne colonie allemande