Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 134]

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ESSAIS 'écrasée avéc Un pilon de porcelaine -p rit

ment le même éclat (1). Quoique le molybdène eût ici toutes les pro,-

-piétés lui caractérisent les métaux, l'éclat

la compacité, et même la malléabilité quoique à

un fitible degré , je ne pus cependant obtenir un grain métallique bien coulé, en exposant -encore de nouveau un morceau de la masse pré-

cédemment obtenue, pesant quarante grains, au feu dé forge le plus violent pendant deux heures. Un. essai que j'ai fait ensuite sur deux onces d'oxyde brun, m'a donné un résultat plus heureux que ceux que 'j'avais obtenus jusqu'ici.

J'ai tenu cet oxyde au feu le plus violent et le mieux soutenu, mais pendant une heure seulement : et quoique toute la maste me fût pas fondue en un culot, cependant, en quelques endroits, on voyait des parties de un à deux gros presque entièrement fondues, ayant une surface sphérique , un éclat métallique blanc, et une consistance beaucoup plus forte que dans les masses que j'avais obtenues jusqu'ici. En (1) Ruprecht paraît avoir observé quelque chose de semblable: il rapporte qu'en essayant de réduire le molybdène il avait obtenu de petits grains métalliques, dont les plus petits avaient l'aspect de l'argent, et que les parois du creuset présentaient un enduit de pareille couleur: il n'ose cependant assurer que ces grains soient entièrement métalliques ; car on en voyait d'autres qui étaient, soit d'un gris blanchâtre , soit rougeâtres ou bleuâtres. La suite de ce Mémoire , et ce que nous avons déjà dit , font voir que ces grains colorés appartiennent à l'oxyde dont nous avons fait mention. Hi elm , voyantque le molybdène communique aux _antres métaux une couleur plus claire,. conclut que la sienne est blanche; cette conclusion est confirmée par mes essais.

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frottant ces parties métalliques contre une porcelaine bien lisse, elles prenaient un éclat qu'on aurait eu peine à distinguer de celui de l'argent. Je remarquerai encore. que cet éclat se maintint pendant plusieurs jours ; tandis que dans mes

autres essais, il n'avait pu se maintenir une

heure entière ; vraisemblablement par un effet de l'humidité de 1 air. 'On peut conclure des essais que nous avons rapportés jusqu'ici 10. Que le feu en décomposant le molybd.ate d'ammoniaque, fait passer l'acide, en vertu de l'action désoxygénante de l'ammoniaque, à un moindre degré d'oxydation, et donne lieu à un. oxide particulier dont nous avons exposé quelques caractères extérieurs en rapportant les essais n.", 11 , 12 et 13. 2... Que l'oxyde et l'acide du Molybdène sont complètement réduits par la simple action du feu , lorsqu'ils sont placés au milieu du charbon pulvérisé, et que le métal paraît alors d'une

couleur grise de cendres ; mais que ce métal étant difficile à fondre, il faut employer le feu le plus fort pour obtenir un culot métallique plus compacte : les essais- que nous avons rap-

portés en mettent la possibilité hors de tout

doute. IV. Détermination de la pesanteur spécifique du molybdène. La propriété qu'ont les masses du molybdène que j'avais obtenues à l'état métallique , de s'imbiber de l'eau dans laquelle on les plonge, rend fort difficile la détermination exacte de la pe.santeur spécifique. Dans les trois essais que j'ai R