Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 109]

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EY SE ce tems la poudre parut d'un brun jaunâtre

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tirant au rouge, avec un léger éclat métallique

elle fut attirée par l'aimant, et avait encore perdu 3o grains. Elle fut également dissoute sans effervescence par l'acide muriatique , et colora la liqueu,x en jaune rougeâtre. Lorsque, pendant le

grillage, on approchait un papier allumé de l'orifice du vase, on y voyait paraître une petite flamme : ces faits me firent soupçonner que peut-être l'oxyde imparfait s'était plus fortement oxydé aux dépens de l'acide carbonique, lequel se serait ainsi changé en gaz oxyde de carbone ; son oxygène aurait contribué à augmenter le poids de l'oxyde de fer. «Mais comment a pu être produite la faculté non-seulement d'être attiré par l'aimant, mais encore d'attirer le fer ? c'est. ce que je. ne me hasarderai pas à expliquer

«J'aurais bien désiré faire quelque nouvel essai

relatif à ces propriétés magnétiques., mais il me restait à peine assez de minéral pour déterminer le contenu en eau». cc Vingt-huitième essai. Trois cents grains de minéral grossièrement pilés, furent mis dans une petite cornue bien propre , et à laquelle on adapta un récipient d'une grandeur proportionnée et bien sec : on garnit la jointure avec une triple vessie, et on plaça le tout sur le feu dans un bain. de sable, en le disposant de manière à ce que le récipient n'él?rouvat pas la moindre Chaleur. Dès que l'appareil commença à rougir, il passa quelques gouttes et quelques vapeurs : on continua à chauffer fortement penil ne passa plus dant un quart-d'heure, reroidi , on pesa le plus rien. Lorsque tout fut exactemeut

D'UN CARBONATE DE FER CRISTAELIS7L

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exactement possible , le récipient avec ce qui y était passé ; on le sécha ensuite à un feu vif, on le repesa , et la différence fut de 6 grains ; ainsi le contenu en eau est de 0,02. Le résidu avait perdu 36 grains ou 0,12 : il fit effervescence avec les acides, preuve qu'il était bien loin d'avoir perdu tout son acide carbonique ;

ce qui était d'ailleurs indiqué par le peu de

perte en poids. Ce résidu était d'un gris d'acier foncé; sa surface avait un éclat métallique ; sa poussière était grise, et fut presqu'entierement attirée par le barreau aimanté. Pour essayer s'il possédait la vertu magnétique , dans cet état pulvérulent, je le mis dans un cornet de papier, et l'approchai de l'aiguille ; son action fut sensible dans certaines directions ; mais elle ne pouvait être comparée à Celle qui s'était manifestée dans le vingt-cinquième essai ». cc Vingt-neuvième essai. Afin de vérifier le ré-

sultat qu'on venait d'obtenir sur le contenu en eau, on répéta une seconde fois le même essai, et l'on eut encore exactement 0,02 pour l'expression de ce contenu ». cc Tous ces essais ayant indiqué, dans le carbonate de fer de la nature, sur 1. oo parties, 2,5 de chaux pure , 2 d'eau , 36 d'acide carbonique, il s'ensuit qu'il y a encore 59,5 d'oxyde de fer imparfait, et une trace de manganèse».

Résultats des essais. cc 10 La nature présente une combinaison qui

était jusqu'ici inconnue aux minéralogistes et Volume 18:

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