Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 107]

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ANALYSE

d'eau distillée et décomposé par de l'ammoniaque fluide pur. Le précipité qui se forma, après avoir été bien lavé, était d'un vert foncé sale : pendant qu'il était encore humide il fut mis dans une assez grande quantité de lessive

caustique pour que le tout fût convenablement fluide: on fit bouillir pendant un quart d'heure, et ensuite on sépara la lessive alcaline de l'oxyde

de fer, par la filtration et le lavage avec une quantité suffisante d'eau distillée. La liqueur fut étendue dans une quantité égale d'eau distillée et saturée ensuite avec de l'acide nitri-

que pur. Malgré toutes les précautions que l'on prit, il ne se forma qu'un nuage si léger, qu'après l'avoir séparé par le filtre, il fut impondé-

rable; il avait un aspect terreux et une apparence jaunâtre. La liqueur dont on avait sé- paré le précipité, occasionné par l'ammoniaque , et qui contenait encore un excès de cet alcali, ayait une teinte jaunâtre à peine sensible : il .s'en sépara, au bout de quelque teins de repos, un peu d'oxyde de fer, qu'on enleva en

filtrant et lavant encore. On mit ensemble toutes les liqueurs, et on y versa de la dissolution d'oxalate de potasse , jusqu'à ce qu'il ne se for1!,

mât plus de précipité. Ce précipité lavé et rougi , pesa 5 grains, et d'après les essais auxquels

on le soumit, c'était du carbonate de chaux ». cc Cet essai confirma pleinement le résultat du quatorzième essai, relativement à l'absence de l'alumine; il mit hors de tout doute la présence du carbonate de chaux, et indiqua un contenu de 36 grains d'acide carbonique ccAfin de vérifier ce résultat, et de déterminer la quantité de chaux et d'acide carbonique

D'UN CARBONATE DE FER CRISTALLIS.

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on répéta l'essai en faisant quelques petits changemens cc Vingt-troisième essai. On prit un vase «de

verre plus élevé que le précédent ; on le pesa très - exactement ; on y mit loo grains du minéral pulvérisé, et une once d'acide muriati, que. Au bout de six heures tout fut dissout à l'exception d'une très-petite quantité, et lors-

qu'on repesa le tout, on trouva encore 36 grains

de déchet. On sépara, par le filtre, la partie

non dissoute ; elle pesa, après avoir été rougie, grain ; ce n'était que de petits grains de quartz. On décomposa par l'ammoniaque ; le

précipité sembla d'un vert un peu plus foncé que dans l'essai précédent : on mit un excès d'ammoniaque ; on filtra et lava plusieurs fois avec une quantité suffisante d'eau distillée. La liqueur était d'un jaune brunâtre, et au bout de quelques heures de repos, en vaisseaux clos,

il s'en sépara encore un peu d'oxyde de for, que l'on retira à l'aide du filtre, ayant soin de bien laver. On versa ensuite dans la liqueur de l'oxalate de potasse, jusqu'à ce qu'il ne se formât plus de précipité. Celui-ci ayant été recueilli, lavé et rougi, pesa 6 grains ; c'était du. carbonate de chaux. On mit dans la liqueur du carbonate de potasse, et il ne se fit aucune précipitation ». cc L'accord entre le résultat de ces deux essais,

Met à même de conclure avec certitude, que le minéral contient o,36 d'acide carbonique, et

0,0.25 de chaux pure ». «Quoique le quinzième essai eût indiqué que ce minéral ne contenait point de terre, je ne crus pas inutile de soumettre le précipité ocoa-