Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 66]

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SUR. LES HOUILLÈRES

premier fond du marais souterrain. Le se-

cond -et troisième bleus sont de même nature que le premier. La forte-toise , ainsi appelée, à cause de son Forte-toise, épaisseur ( 7 à 8 pi. ) , est une craie souillée d'argile, et à cassure. grossièrement terreuse ; elle ressemble beaucoup au gris. Elle est fendillée et laisse passer les eaux qui ont pénétré à travers le premier bleu. Les deux petits bancs sont de même nature. Le ilief est une glaise d'un gris un peu bleuâDief. tre , mélee d'an peu de terre calcaire, formant dans l'eau Mie pâte très-ductile , et contenant des cristaux et groupes de cristaux de pyrite martiale ( ordinairement ce sont des cubes oc-

Terraiii houiller. Le terrain houiller, qui est l'objet des exploi-

tations d'Anzin , est composé de couches de houille , d'argile schisteuse , de grès de houillères', et d'un grès schisteux qui tient le milieu entre ces deux sortes de roches. Ces' diverses substances forment chacune des cou-,

ches particulières qui alternent à un grand nombre de reprises différentes, mais sans ordre

déterminé, en conservant toutefois le paral-

lélisme dans tous les plis et replis qu'elles présentent. Il m'est impossible de rien dire de positif relativement à l'étendue de cette fôr/nation de

taèdres). Il forme une énorme couche qui, arrêtant toutes les eaux qui sont parvenues jusqu'à lui, doit être regardé comme le prin-

terrain', et aux circonstances de sa superpo-

grande cloison qui le sépare des terrains qui sont

lères d'Aniche à cinq lieues à l'Ouest, et vers

cipal fond du marais souterrain , et comme la

Tourtia.

D'AN ZIN , etc.

au-dessous. La partie inférieure de cette couche Contient un peu plus de calcaire ; elle est rougeâtre, et porte le nom de rouge-dief Le Tourtia est un poudingue à pâte calcaire plus ou moins mêlée d'argile , plus ou moins compacte, et contenant dts grains ou même

des galets de silex, dont la grosseur atteint souvent celle, du poing. On y trouve quel-

ques coquilles , quelques, fragmens , veines et même cristaux de spath calcaire. C'est la dernière coliche du terrain calcaire , et celle qui recouvre immédiatement le terrain houiller ; c'est elle qui termine les couches de houille à leur partie supérieure.

sition. D'après les renseignemens qui m'ont été donnés, il parait qu'elle s'étend à l'Ouest et surtout à l'Est à de grandes distances. Les houill'Est, celles de Fresnes, de Condé, de Baisieux., du pays de Mons , de Charleroi, de .Namur, de Liége, en un mot, toutes ces fameuses houil-

lères de la Flandre et de la Belgique, sont sur cette Même formation: la presque continuité du terrain houiller, d'un de ces endroits à l'autre , la même nature dans les couches et dans les substances accompagnantes, les mêmes circord: tances dans l'allure des couches, deszpliS- sem-. blables , etc. en sont des preuve,mértaines. Il parait qu'elle occupe, dans son-état actuel, une bande de terrain d'environ trois lieues de large, et de plus de quarante delong ; elle est dirigée e l'Ouest à, l'Est, ense relevant d'une douzaine