Journal des Mines (1804-05, volume 18) [Image 54]

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SUR ITN% NOUVEAU 1%,dTAT.

G ie. Quoique la dissolution soit d'un rouge ' foncé , les cristaux sont d'un vert brillant lorsqu'on les voit transversalement. Dans la direction de leur axe , néanmoins leur couleur est la même que celle de la dissolution mais à cause de son extrême intensité, elle est très-difficile à distinguer dans ses fragmens dont l'épaisseur passe un centième dé pouce On peut cependant fort bien observer une con-

séquence de cette couleur, savoir, qu'en regardant un cristal obliquement, il paraît d'un brun obscur qui provient du mélange du vert et du rouge (r).

(1) Ce changement de couleur, quoiqu'assez rare , n'est cependant pas particulier aux sels de palladium ; on le retrouve dans quelques espèces de tourmalines. Parmi celles qui nous viennent de Ceylan , il y en a quelques-unes de transparentes, et on en trouve une variété qui est rouge en la regardant dans la direction de son axe , et verte si on la regarde transversalement. Il existe aussi un contraste cor,respondant , mais opposé de couleurs dans quelques tourinalines du Tirol, qui a été observé par Muller et décrit par 33ergmann. L'aspect général de ces pierres est noir , cependant quelques-unes , dont la cassure est vitreuse , trans.:. mettent une couleur rouge jaunâtre, lorsqu'elles sont vues transversalement 3 niais dans la direction de leur axe elles sont d'un vert bouteille obscur. Dans chacune de ces tourmalines, ainsi que. dans les sels dé palladium, la couleur dans la direction dé l'axe est au moins dix fois plus intense que dans la direction transversale. Une lame mince coupée pour cet objet, à l'extrémité d'une tourmaline du Tirol, ne transmettait aucune lumière i s ib 1 e jusqu'à ce qu'elle eût été réduite à une épaisseur d'un soixantième de pouce, et réduite à moins d'un centième de pouce , elle n'était pas plus transparente qu'une portion du même cristal vue transversalement, et épaisse a'uir dixième de rzmce,

TROUVÉ. DANS LE PLATINE ERTJT.

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Les Caractères du palladium dont on vient de

faire l'énumération, n'appartiennent certaine-

ment à aucune des substances simples que nous connaissons ; et aucune des expériences que j'ai faites, ne tendent à confirmer le soupçon métal soit un composé d'in grédiens que déjà connus. Les expériences que j'ai rapportées prouvent évidemment que la mine de platiné..contient une très-petite portion de palladium , et il n'est pas invraisemblable qu'il ait été .1111.e des parties consituantes du composé

obtenu par M. Chenevix , et qu'il ait été induit en erreur par quelqu'une des propriétés

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qu'il a observées, dans la supposion qu'il avait formé le palladium. Ce n'est pas néanmoins sans avoir cherché, à diverses reprises à obtenir les résultats que

je me suis hasardé à différer d'opinion avec un chimiste d'une semblable autorité. J'ai fait' de nombreusx essais pour unir le platine au mercure, soit par l'amalgamation, soit par -la dissolution , mais toujours inutilement. J'ai , à la vérité , obtenu d'une dissolution

de platine neutralisée , ainsi que l'indique

M. Chenevix , avec de l'oxyde rouge de mercure, et mélangé aVée du sUIFIte vert de fer, un précipité de flocons métalliques cornm3 le décrit. En examinant ces flocons , j'en ob,

tins du mercure par la distilLtion , et le ré-: sidu était composé de platine combiné à une

portion de fer , mais il n'avait aucune des propriétés qui auraient pu faire supposer la pré, sence du palladium. En comparant la p. s. de cette substance, qu'on a portée à 11,3 au plus, avec celles du Cr 4