Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 129]

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LETTRE DE J. 11; 11ASSEIVERATZ

parfaitement et sans obstacle, toutes les montagnes situées du Nord-ouest à l'Est, en passant par le Sud; mais le Mont-Blanc était mas-

qué par la montagne du lac sans fond, plus 'élevée que celle où j'étais. je nie déterminai donc, après avoir fait quelques observations -assez intéressantes, à descendre pour reconnetre le mont Valaisan. Un chemin de mulet conduit de l'hospice au ibn Valaisan ; on suit après la crête de la montagne jusqu'à la sommité ; le chemin est d'une heure un quart à une heure et demie environ :. de cette hauteur je découvris parfaitement l'en-

â M. GILLET-LA.111\10NT , etc.'

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roches accumulées et détachées du sommet de ce cane.

L'aspet du Mont-Blanc, vu de cette sommité, est aussi agréable et aussi instructif que du sommet du mont Valaisan. On découvre autour de soi un horizon immense : au Nord est le colosse p-yramidal du Mont-Blanc, soutenu par le mont Péleret , le mont Rouge et le mont Broglia les glaciers de la Brenva et

semble des montagnes qui environnent le Mont-

du Miâge paraissent sortir de ses flancs, ainsi que plusieurs autres plus petits , qui tombent dans l'allée Blanche et dans le col de Férel. Sur la direction de ce col , au Nord-est, la vue se prolonge jusque -vers l'Allemagne.

peine que j'avais prise pour arriver sur ce

Rose, dont la hauteur rivalise avec le mont

Blanc, et je fus amplement dédommagé de la Sommet.

Le chemin .-qui y conduit de l'hospice: du petit Saint-Bernard, quoiqu'assez praticable pouvait paraître difficile aux personnes qui sont peu habituées aux montagnes ; et il était, intéBessant de trouver une position encore plus

facile à gravir, qui présentât le incrue aspect. Le Belvéder , montagne isolée en forme de ne, sur laquelle un poste de 12Do hommes

fut forcé et pris par les troupes Françaises dans ladernière guerre, me parut présenter le même avantage. Je descendis donc du mont Valaisan -pour visiter cette nouvelle position. Mon épouse, qui était venue avec moi pour

observer le-passag e célèbre du petit Saint-

Bernard, voulut m'accompagner sur le sommet idu Belvéder. Nous y arrivâmes après une heure -d'une Marche lente , partie sur une pelouse tendre et peu inclinée, partie sur des débris de

A l'Est, quart Nord-est , on. distingue le Mont-

Blanc ; le grand Saint-Bernard, les glaciers de Tellefra , et enfin toutes les hautes montagnes d'Italie jusqu'à l'Est, quart Sud-est. Au Sud-est est le mont Yseran , le glacier dei Riotour de plus de 16 lieues d'étendue. Au Sud , le mont Pourri, et tous les glaciers des environs de l'École-pratique des minesde Pesey ; au Sud-ouest, les glaciers de Barcelonnette, et des départemens de l'Isère et des Hautes-Alpes. La vallée de la Tarantaise , dans le fond dé laquelle on voit serpenter l'Isère , est à l'Ouestsud-ouest ; on y distingue la position de Moustier au pied du glacier de la Magdeleine , et

celle de Chambéry , à l'Ouest , séparée , en. tournant vers le Nord, du beau lac d'Annecy, , (sur le bord duquel le chimiste Berthollet est ) par le pays peu connu des Bauges ; enfin on découvre au Nord-ouest, quart de Nord ,