Journal des Mines (1804-05, volume 17) [Image 75]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

MINES DE FER ET FORGES minerai s'étant trouvé très-mélangé de fer sulfuré. 5°. Il existe près la Gure , à deux heures de Villaroger,, une mine de fer oxydé qui était encore exploitée il y a près d'un siècle. A cette époque la fonderie et la forêt voisine ayant été emportées par une avalanche, on abandonna l'exploitation de cette mine, qu'il ne serait plus

137 DU MONT-BLANC. tenir à un filon puissant. Il serait d'autant plu:s intéressant de découvrir leur véritable gîte, que ce minerai coûterait deux fois moins -de port

ment des forêts voisines.

très-voisines.

136

avantageux de reprendre, vu l'état d'épuise-

6. On trouve du fer oxydé en abondance

dans les montagnes qui séparent les Communes de Tessens et de Villette.

70. A l'endroit dit te Désert, Commune de

Grignon, on indique une mine semblable, donnant du fer très-doux, mais qui serait, comme la plupart des précédentes, d'une exploitation. très - difficile, par sa situation élevée , et la difficulté des communications. 8°. Les montagnes calcaire des Bauges, et celles

if

qui circonscrivent le lac d'Annecy, offrent fréquemment du fer oxydé rubigineux, souvent très-riche, mais quelquefois mélangé de pyrite, et presque toujours en rognons peu. suivis. On

en a trouvé au château d'Annecy, au-dessus des forges de Tamié , et près du Chalet d'Armenaz à quatre heures de montée de l'usine de Belleraux , etc. Dans la montagne qui domine Saint-Jorioz , sur les bords du lac d'Annecy, on trouve épars dans les ravins et dans les champs , parmi la terre végétale, d'assez gros blocs de fer oxydé jaune géodique très-pesant. On n'a trou-vé sur place que des rognons peu éteddtte.,Ces blocs, qui sont très-abondans , ont pourtant dû appar-

jusqu'aux usines de Tamié et d'Aillons , que le minerai de Saint-Georges-d'Heurtières qu'on y emploie actuellement. Ces mines deviendraient encore plus importantes, si on parvenait à les

traiter au charbon de houille que pourraient fournir les mines d'Entrevernes qui en sont

CHAPITRE SECOND. USINES A FER. s. A. Historique. La tradition fait rémonter l'établissement des premières usines à fer dans cette contrée, jusqu'aux teins très-reculés où elle était occupée par les Sarrazins. On ne peut former à cet égard que des conjectures plus ou moins vagues ; mais le premier acte authentique qui puisse donner quelques lumières sur ce sujet, est un arrêt du Sénat de Savoye , de 156o , qui fait mention des fonderies et forges de Bourget-en-l'Huile, ruinées depuis une dizaine d'années. Cette usine a été fondée par la Maison de Castagn.ère originaire de Gênes, çI'où elle avait probablement apporté cette branche d'industrie. On y traitait du minerai de Saint-Georges, et d'autre minerai de même nature qu'on tirait des environs. La famille de Castagnère établit depuis

à Argentine une usine considérable qui réunissait fonderie , feux de forge, tréfileries