Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 34]

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SABLE FERRUGINEUX QUI SE 'TROUVE

SUR LE ;RIVAGE DE LA MER, etc.

avoir été apporté par les vagues de la mer qui en apportent encore. Ce sable ferrugineux est noir et brillant. Le le barreau aimanté en sépare environ les plus sensible à son action. La reste n'est pas forte chaleur ne le rend pas plus attirable. J'ai examiné séparément chacune de ces portions ; mais auparavant j'avais essayé par la voie sèche le sable tel qu il se trouve à SaintQuay, , et j'en ai obtenu 45 pour leo d'une fonte très-cristallisée, très-blanche et très-fragile. Je traitai la .partie attirable par l'acide muriatique concentré, elle fut dissoute en entier. L'acide prit une couleur jaune-rougeâtre, dès les premiers instans. Par l'évaporation à siccité, il se déposa une substance d'un blanc-jaunâtre , qui n'était plus soluble dans l'acide Muriatique. Je répétai cette opération jusqu'à Ce qu'il ne se déposât plus rien. Je lavai ensuite les dépôts réunis avec- de l'acide muriatique concentré,

feu à une chaleur rouge-obscure, je lessivai la masse alk.aline qui n'avait dissout qu'une petite partie du dépôt. De l'acide muriatique versé sur le tout, opéra une dissolution entière. Le

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jusqu'à ce qu'il sortît sans couleur. Par ce moyen j'obtins la totalité de cette substance dans un assez grand état de pureté. Au lieu

d'acide concentré j'avais essayé de me servir d'eau, mais quelque soin que j'eusse pris pour pu que la liqueur fût transparente , je n'avaiscerElle avait toujours conservé une y réussir. taine portion du dépôt en. suspension, et était restée louche même après plusieurs jours de repos. Ce caractère suffisait pour faire reconnaître l'oxyde de titane; mais pour m'en assurer d'une manière plus certaine , je fis sécher le

de la masse dépôt qui e se trouva peser les soumise à l'anal-vse , et je le traitai ensuite dans un creuset d'argent avec de la potasse causti-

que. Après l'avoir laissé une demi-heure au

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prussiate de potasse et de l'eau de noix de galles , versés dans des portions séparées de cette dissolution, fournirent, le premier un pré-:

cipité vert, l'autre un dépôt jaune -rougeâtre

très-foncé. Ces deux caractères ne laissent aucun doute sur la nature de cette substance. je n'eus pas de trace sensible de silice. La dissolution muriatique qui avait fourni le dépôt d'oxyde de titane, fut évaporée à siccité. Du soir au matin il s'y forma de petits cristaux jaunes prismatiques , et quelques autres d'une couleur blanche, opaques et aiguillés. Ces derniers , très-peu abondans , furent séparés mécaniquement. Dissouts dans l'eau, et traités par l'eau de potasse caustique , il se sépara une petite quantité d'oxyde de fer. La potasse sa-

turée ensuite avec l'acide sulfurique , abandonna une terre qui fut dissoute par un excès d'acide, d'où elle fut précipitée par le carbonate ,de potasse du commerce. Elle pesait

du

tout. C'était de l'alumine. La dissolution' muriatique. fut ensuite décomposée par l'ammoniaque, qui précipita une grande quantité d'oxyde de fer, auquel fut réuni celui qui, dans l'expérience précédente, avait été séparé des cristaux blancs par la potasse caustique. Cet oxyde pesait 88 parties. Je le traitai avec de la soude dans un creuset de platine. La masse alkaline fut ensuite lessivée, et la liqueur prit une teinte verte très - fon-

cée. En la laissant exposée à l'air pendant quelques jours, elle perdit sa couleur verte, et.