Journal des Mines (1803-04, volume 16) [Image 32]

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EXTRAIT D'UN MÉMOIRE

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SUR DIFFÉRENTES SORTES. D'ÂLUNS

dans laquelle ce chimiste admet 52 d'alkali pour ioo : cc D'où il s'ensuit , ajoute le Citoyen Vauquelin , que sur les 30,52. d'acide existant dans un quintal d'alun , 9,60 sont unis à la potasse , et 20,92 à l'alumine avec

raient le plus; mais s'il y a véritablement une aussi grande différence entre les effets de l'alun

de Rome et ceux 'des autres espèces, que le prétendent les teinturiers, il faut avouer que les moyens actuels de la chimie ne sont pas capables de nous en faire connaître la cause.

laquelle il forme un sel acidule Le Cit. Vauquelin termine son Mémoire par des réflexions qui ne sont pas susceptibles d'extrait , et que nous rapportons textuellement. Il résulte en général des expériences que

Mais je crois, on jeinetrompe fort, que la

grande réputation et la siipériorité attribuées a l'alun .de Rome, n.e sont fondées que sur d'anciens préjugés qui ont pris naissance lors-

'cc

D, D, D)

D,

j'ai rapportées dans ce Mémoire, que les quantités d'alumine , d'acide sulfurique et de sulfate de potasse, sont à très-peu-près les mêmes dans toutes les espèces d'aluns

que j'ai examinées, que les seules différences consistent dans quelques atomes de sulfate d'ammoniaque et de fer, contenus dans ceux de Liége , de l'Aveyron, d'Angleterre D) et de Ribeaucourt. Mais cette quantité de fer qui ne s'élève l'alun de D, qu'à environ deux millièmes dans l'Aveyron qui en est le plus chargé, peut)) elle apporter une assez grande différence -dans les propriétés de ces sels , pour que leur valeur ne soit que la moitié de celle de l'alun de Rome ? Si l'on supposait donc les aluns dont il est mention ici , privés d'un à deux milhèmes d'oxyde de fer qu'ils contiennent ; car je ne compte pour rien les légères traces dans D, de sulfate d'ammoniaque qui existent il semble qu'ils seraient D) quelques espèces ; parfaitement semblables à l'alun. de Rome, et sous ce-rapport ce seraient celui de Liége et celui de Ribeaucourt qui s'en rapproche-

que nos fabriques étaient daris l'enfance, et qui

existent encore malgré le perfectionnement qu'ont reçu leurs pratiques; il est plus que vraisemblable que les aluns de fabrique, lorsqu'ils ne contiennent pas de fer, doivent être

D,

aussi bons à tous les usages que celui de Rome.

D,

D)

D)

D,

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Il faudrait donc, pour s'assurer si c'est la » présence de ces traces presqu'imperceptibles de fer et de sulfate d'ammoniaque, que con» tiennent ces aluns de fabrique , qui les rend D,

inférieurs à l'alun de Rome, en faire des

essais en teinture comparativement avec ce dernier.

Je suis plus étonné encore de la préférence qu'on a donnée et qu'on accorde encore aujourd'hui à l'alun d'Angleterre , sur ceux de la France et de plusieurs autres nadons .( tant ce peuple a su faire naître et tourner, en faveur de ses marchandises, les préjugés de tous les genres ) ; car il résulte évidemment de nos expériences, que cette espèce d'alun est inférieure -à toutes celles

que j'ai examinées. Il serait bien à désirer que les teinturiers, consultant mieux leurs intérêts , et se dé-