Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 240]

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L'oRreier. DE ':DIVERSES MAS$ES

avec les autres faits analogues ; mais il s'ex. plus aisément d'après ma théorie, qu'en 'attribuant à la foudre. rique M. Stiitz conjecture que le grès qui se trouvait dans cette masse, était de la même nature que celui du pays où elle fut trouvée. Cette circonstance mérite un examen plus attentif, et ne s'accorde guère avec les grains de fer natif implantés dans le grès ; cependant, si elle était fondée, elle ne contredirait pas mon explication; car le fer liquéfié aurait fort bien. pu, lors de sa chûte envelopper une morceau de grès qui se serait déjà trouvé là, et même en quelque sorte le fondre et le pénétrer. Il est bien à regretter qu'on ait négligé de prendre garde à cela, aussi bien qu'à d'antres circonstances, comme , par exemple, de savoir si le ciel était serein ou couvert de nuages, s'il y avait eu un véritable orage , s'il a fait plusieurs fois des éclairs, s'il se trouvait du fer dans le pays, etc. De Born décrit, dans son Index fossilianz tom. I, pag. 125 , une mine de fer brillante et réfractaire cc paroissant extérieurement scoD) riflée ( pour nous servir de ses propres termes) , » dont une pierre verdâtre forme la matrice. - Ce minéral a été trouvé entre Plann » et Thabor, en Bohême, cercle de Bechin quelques personnes superstitieuses assurent.

, qu'il est tombé du çiel , le 3 juillet 1753

durant un orage ». L'apparence scorifiée de cette masse, pa-

raît indiquer qu'elle était revêtue , comme

plusieurs de celles dont nous avons parlé, d'une

enveloppe de la nature du fer.

ni

Le

DE FER NATIF , etc.

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Le surnom de -réfractaire et brillante que Born donne à cette mine de fer, son mélange avec une pierre verdâtre et sa propriété d'être attirable a l'aimant, permettent de clouter que ce métal s'y trouvât minéralisé plutôt que na, tif : circonstance qui mériterait d'être observée avec plus de soin. Il ne faudrait pas non plus ï

,

négliger d'examiner si la roche verdâtre qui accompagne ce minerai, n'aurait pas quelque ressemblance avec celle d'une nuance pareille qu'on trouve dans la masse de Sibérie. Il est à regretter qu'on ait négligé de recueillir les dépositions de, ceux qui disaient avoir vu tomber cette pierre. ( c ) Ou a eu cette attention pour les faits suivans : ils sont constatés par les dépositions juridiques de sept témoins , dont l'acte rédigé par le consistoire épiscopal d'Agram , se trouve inséré textuellement dans-le même Mémoire de M. Stiitz. Le 26 mai 1751, à 6 heures du soir, on aperçut dans le ciel un. globe dé feu qui, se trouvant près de Hraschma , comitat d'Agram dans la Haute-Esclavonie , se divisa en deux fragmens semblables à des chaînes de feu entrelacées, où l'on aperçut une fumée d'abord noire et ensuite diversement colorée , et qui tombèrent avec un bruit épouvantable et avec une telle force, que l'ébranlement fut pareil à celui d'un tremblement de terre. L'un de ces fragmens , qui pesait 71 livres, tomba dans un champ labouré peu de tems auparavant, où il s'enfonça de trois toises dans la terre, et occasionna une fente de deux pieds de large, autour de laquelle la terre était verVolume 15. F