Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 120]

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DESCRIPTION AISRGEE

caisse de bois pleine d'eau : lé tout au-dessous du foyer des fourneaux propres à cette distillalion, dans lequel passe la. partie de la cloche qui est hors de l'eau. Le fOyer du fourneau est formé par une plaque de fer qui s'enfile dans la cloche , et le fourneau qui y est ménagé, a la figure ronde en dedans. Les cloches y sont mises et retirées au moyen d'une chaîne de fer, qui est mûe par une vis sans fin, et qui passe dans la gorge d'une poulie. On trouve deux de ces fourneaux dans la chambre de la distillalion, tous deux ménagés dans un massif de maconnerie, au-dessous d'une cheminée. Ils ont chacun une porte de fer pardevant qu'on ouvre

et qu'on ferme , pour mettre et pour retirer: l'amalgame, ainsi que l'agent. Dès que l'a-

malgame est dans les plats, on le couvre avec la cloche, on forme le foyer, en y enfilant la plaque de fer, on lutte les jointures avec de la terre-glaise ; on ferme la porte qui est de fer et crépie en dedans d'argile , et on remplit les caisses d'eau. Après cela on allume le feu qui est fait avec de la tourbe, et on l'augmente peuà-peu. 'Aussitôt que la cloche est assez chaude, J'amalgame le devient aussi ; le mercure commence à s'élever en vapeurs ; ces vapeurs tomLent en gouttes dans la cuvette pleine d'eau , et lorsqu'on ne l'entend phi s ternber , on donne à la 'cloche un feu de charbon. très-violent, pour chasser tout le -mercure qui est encore contenu

dans l'argent. On laisse ensuite refroidir le fourneau, on démonte la cloche et on prend

l'argent qu'on garde, pour être fondu et essayé.

On retire le mercure de la cuvette ;

est encore filtré, pour être employé de nouveau»

DES ATELIERS DE IIALSBRilCK.

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La distillation. de trois quintaux d'amalgame dure huit à dix heures.

De ta Ibnie et de-Pessai de l'argent, provenant de la dis' tillation de l'amalgame.

L'argent de l'amalgame n'est point pur ; il contient toujours un peu de cuivre et d'antres métaux

, dont il faut le séparer. On le fond donc, tant pour le réduire en gâteaux, propres à être mis dans le grand fourneau d'affi-

nage des fonderies avec les oeuvres de plomb, que pour l'essayer et pour connaître son titre. Cette opération se fait dans l'essayerie ou le laboratoire de l'essai et de la fusion. La fusion s'opère dans deux fourneaux à vent, dans.chacun desquels on met un creuset de plombagine mêlée d'argile, et chaque creuset peut fondre -16o marcs. Lorsque l'argent est fondu, l'essayeur de l'amalgamation le jette avec des cuillers de fer rouges dans des moules du même métal en forme de calottes, qui peuvent contenir chacun 4o à o marcs ; il prend ensnife lés échantillons d'eSsai qu'il grenaille dans de l'eau., et il fait -aussitôt les essais dans les petits fourneaux de coupelle qui sont dans le même laboratoire. L'argent de cette fonte est livré aux fonderies pour être affiné avec les oeuvres de plomb, et l'argent d'affinage est ensuite raffiné Freyberg dans le laboratoire de raffinage.

Art.