Journal des Mines (1803-04, volume 15) [Image 118]

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DESCRIPTION ABREGiE

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passe pas par le blutoir est ensuite remordu.

Chaque moulin peut apprêter, quand il va bien, no à ,24 quintaux de farine, en 24 heures. Il -y a élans. l'atelier dix de ces moulins , qui occupent quatre chambres.

De Patnaloamation ou trituration de la farine

mitiér-ale avec le mercure, pour en extraire argenL .

.

Dansla chambre d'amalgamation se trouvent disposés, 22 tonneaux qui sont tous mis en mou_

.

.

_

vement,parTeau. Voici comment on procède à l'amalgamation.

D'abord .on met dans chaque tonneau trois quintaux à trois quintaux un huitième d'eau

pure i; ensttite on y -fait .descendre to quintaux de farine des tninerais ; on y ajoute des plaques .de fer .fOrgé ordinairement dans la proportion de 6 pour lao; on fin-me les tonneaux , on les laisse tourncr une heure , pour que les sels se .dissolvent et que la farine se détrempe. Ce teinsexpiré rot): ajoute le mercure dans la proportl.on de Sa pour loo , ce qui fait cinq quintaux

par tonneau. On monte ce mercure dans des. petitsxïaux de bois par le moyen d'un barillet

à Main. , de la chambre de l'amalgame dans une .autre qui est au-dessus, On on le veredans deux urnes de fc,:r, , et on le conduit par dos ,tny aux

du même métal dans chaque tonneau. Aussitt que le -inereure est mis dans les tonneaux , .on les bouche avec un bondon qui' est fermé par une vis, jointe à mi petit demi-arc de fer qui y estplacé à cet effet. On met les tonn eaux en m ouveinent; leur vitesse doit être de 15 à 20 tours par

DES ATELIERS DE HILSERliCK.

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minute. Il faut que la masse ait pris dans les tonneanx la consistance qu'on g connu par l'expérience être la plus convenable pour le. succès de l'amalgamation. Les ouvriers ouvrent les tonneaux de quatre heures en.quatre heures pour

les examiner, et y ajouter ce qui est nécessaire , en prenant garde toutefois, que le mer-

cure ne s'échappe par les bandons. Après seize heures de mouvement, le mercure s'est saisi de tout l'argent contenu dans la farine; les ouvriers prennent alors un échantillon qu'ils lavent ( pour séparer le mercure ), et qui est essayé au feu par l'essayeur de l'amalgamation, pour savoir si l'extraction de l'argent est au point convenable. Après cela ils remplissent les tonneaux d'eau, afin que le mercure dispersé dans toute la masse, puisse se rassembler. On laisse alors tourner doucement les tonneaux, qui contiennent la masse ainsi délayée, pendant une heure, et ensuite on fait sortir le mercure par le moyen d'un robinet fixé dans un trou ménagé pour cela dans le bondon. Le mercure "tombe dans un entonnoir de bois, d'oit il passe dans- un canal aussi de bois qui le con.duit dans la chambre de l'amalgame, oit il y a un bassin commun pour chacune des deux rangées 'de- cinq tonneaux. Lorsque le mercure est Éorti

, on ouvre les tonneaux et on fait sortir

tout ce qui -y était resté. Ces restes se rassemblent dans des bassins de vidange , desquels ils passent par un tuyau dans les cuves de lavage. Il y a quatre de -ces cuves de lavage, une pour chaque 'rangée de cinq -tonneaux , et on les restes sont lavés pour 'Séparer l'amalgame qu'ils con tien4ent encore.