Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 280]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

,

498

PROCTiDIl POUR EXTRAIRE LA SOUDE, etc. 499 duit à son ingénieuse manière de retirer la.

PROCÉDÉ Pour extraire la Soude ,des mineraux (1). Par KL Ar aoT n.

C'E sT en faisant l'analyse de la pierre sonore

(klingstein) (2) , que M. Klaproth. a été conExtrait du tome 3 des Analyses de Klaproth, et traduit par J. F. Daubuisson. L'analyse de cette substance est le sujet d'un Mémoire que M. Klaproth lut à l'Académie des Sciences de Berlin , le 25 juin 1801. L'auteur le commence, en disant combien les chimistes, qui se sont occupés de l'analyse des substances minérales , ont négligé les plus communes celles qui constituent des montagnes entières , g-il:oigne la connaissance de leur composition soit du plus grand intérêt . dans l'Histoire-naturelle. Il passe ensuite à des détails intéressans sur l'historique du minéral qu'il va analyser. D'après son exposé, il parait que Ferber , de Born, l'ont pris pour une variété , tantôt du schiste argileux , tantôt du schiste micacé i 'que M. de Charpentier est le premier minéralogiste qui l'ait regardé comme une substance particulière, à laquelle il a donné le nom de schiste corné ( hornschieftr) ; que M. Werner Payant ensuite observé avec attention , lui avait trouvé une structure porphyrique, puisque , dans sa masse , il renfermait des cristaux de feldspath et d'horblende ( amphibole) ; et qu'il lui avait donné le nom de schiste porphyrique , parce qu'il se divi, sait en plaques. Klaproth croit devoir changer cette dénomination , et lui en donner une pri e de celle de la masse qui constitue cette roche porphyrique ; il le nomme Klingstein-porphir , c est-à-dite ,porphyre (è base de pierre ) sonore. Il observe ensuite qu'il appartient à cette famille de

soude qui se trouve dans certaines substances minérales, comme partie constituante. Voici le procédé tel qu'il l'expose :

roches que l'école Wernérienne nomme formation des traps (voyez le Traité de Minéralogie de Brochant, t. 2 pag. 6o5 ) ; il expose quelques particularités sur son gissement , et sur la division d'opinions qu'il y a eu parmi les

74 de ce géologues , au sujet de sa formation, (voyez le Journal, pag. 126 ) ; et il. termine ce préliminaire par une courte description de la pierre-sonore : on peut voir à ce sujet le traité de minéralogie déjà cité , ainsi que mon mémoire sur les montagnes de la Bohême , imprimé dans le Journal de Physique; messidor, an io. C'est de ces montagnes ( du Millischau), que M. Klaproth a pris l'échantillon qu'il a soumis à l'analyse. J'observerai que ce porphyre sonore est très-commun dans les Cévennes et en Auvergne : les minéralogistes Français l'ont désigné, tantôt sous le nom de basalte en tables sonores , tantôt sous celui de roche petrosiliceuse. Rougi au feu pendant une demi-heure , il a perdu trois pour cent de son poids , et sa couleur gris-verdâtre est devenue d'un gris-blanchâtre : dans un fourneau à porcelaine , il s'est fondu en une matière vitreuse et épaisse. L'auteur entre ensuite dans les détails de l'analyse , dont les résultats sont 57,25 Silice. . 23,5o Alumine. -1/r5, Chaux. . 3,25 Oxyde de fer. o,25 Oxyde de maganèse 8,10 Soude 3,00 Eau. .

Perte. T 0 T A L.

La pesanteur spécifique était

1 ,90

100

2,575.