Journal des Mines (1802-03, volume 13) [Image 20]

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SUE. r LITSIEURS SUBSTANCES

llistorique de la pierre de Sienne. L'histoire de cette pierre est contenue dans u'xie lettre adressée de Sienne (cri Italie), en date du 12juillet 1794, à M. Willia.m Hamilton. Nous allons la rapporter telle qu'on la lit clans les Transactions Philosophiques de l'année 1795 , page 103. Au milieu d'un des plus vidlens orages (pie l'on-ait vu, il tomba à Sienne, aux pieds de beaucoup de personnes, hommes , femmes >? et enfans , une douzaine de pierres de diffé-

rens poids et volumes : ces pierres ne ressemblent en rien à celles que l'on trouve dans le territoire de Sienne. Leur chiite eut lieu DD environ i 8 heures après une très-forte éruption du Vésuve, qui est distant de Sienne D) d'au moins 250 milles.... La première diffiD, culté qui s'est présentée à mon esprit, est

fait lui-même ; mais tant de personnes en ont été témoins, qu'il m'est impossible de résister à l'évidence ». Un fragment d'une des plus volumineuses de ces pierres, du poids de cinq livres et plus , accompagnait la lettre que nous venons de rapporter.

DD Contre le

Description des pierres tombées à Sienne en Itafie , par Bournon. Celle de ces pierres qùi a servi à la description présente était intacte ; sa 'surface était totalement recouverte par la .croûte d'oxyde martial noir , attirable à l'aimant , qui est particu-

U CIBL. fière à toutes les pierres de cette nature. Comme elle était fort petite, elle a été sacrifiée en entier pour la soumettre à toutes les épreuves convenables et jugées nécessaires pour la mieux caractériser. Son grain était grossier et analogue à celui des pierres de Bénarés. On y observait les mêmes corps globuleux, les mêmes parties de pyrite et de fer à l'état métallique. Ces deux dernières substances y étaient seulement moins TOMBE'ES

abondantes que dans la pierre du Yorkshire, mais un peu plus que dans celles de Bénarés. La même substance terreuse grisâtre servait en-

fin de ciment à toutes ces parties. On rremarquait en outre quelques globules quieparaissaient être dus a un oxydé noir de -fer attirable,

et un seul globule d'une substance qui était

étrangère à ce qui a été observé jusqu'ici. Cette dernière substance avait un lustre très-vitreux - et une assez belle transparence. Sa couleur était un jaune- tin peu verdâtre , 'et sa du'reté inférieure à celle du spath calcaire ; mais elle était

en échantillon trop petit pour être soumise à

quelque essai propre à en déterminer la nature. La croûte noire qui recouvrait toute la surface

de cette pierre était plus mince. encore que dans celles qui viennent d'être décrites ; elle

paraissait avoir éprouvé 'une espèce de retrait qui avait sillonné sa surface de petites fissures, qui y dessinaient des compartimens à la

nière des indus. Sa pesanteur spécifique a donné 3418.

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