Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 141]

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SUR QUELQUES PROPRITI;'S ou de la détruire par de nouvelles experiences; N'ayant pas de glucine à ma disposition, et ayant été obligé de me procurer cette terre par la décomposition du béni de Sibérie, il ne me fut pas possible de travailler aussi promptement que je l'aurais désiré, à la solution de cette question. En attendant, Klaproth et quelin avaient entrepris des expériences sur ce 246

sujet, dont les résultats ont été publiés. En

présentant mes recherches sur le même objet,

je ne m'arrêterai essentiellement 'qu'aux circonstances qui me paraissent encore neuves,

et qui n'ont pas été observées par ces deux chimistes. Comme mes exposés sont d'ailleurs conformes aux leurs, je ne ferai que les indiquer pour ceux qui désireraient de s'en assurer par des expériences ultérieures. Ce qui depuis long-tems a été annoncé comme caractères distinctifs de l'yttria, d'avec la vine, c'est son insolubilité dans les alk.alis caustiques; sa propriété de former avec l'acide sulfurique un sel presque insoluble, et la facilité

avec laquelle elle cristallise;lorsqu'elle est

,combinée avec l'acide: acéteux. Afin de m'assurer des propriétés de l'yttria, différentes de. celles de la glucine lorsqu'on les traite par les alkalis caustiques, j'entrepris les expériences suivantes Les deux terres ayant été rougies au Même degré de feu, je les fis dissoudre séparément., et à parties égales, dans l'acide nitrique pur.. Je précipitai avec l'ammoniaque, et après avoir séparé et lavé les précipités au filtre, je les fi5 passer, pen.dant qu'ils étaient encore humides,

DE L'YTTRIA, etc.

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dans des lessives de potasse caustiques également concentrées. La glucine se dissolvait parfaitement, la liqueur restait claire et sans résidu; mais ryttria ne paraissait avoir subi aucun changement, excepté qu'elle s'était plus divi-

sée après l'avoir fait bouillir avec la lessive. En passant au filtre cette lessive, j'obtenais Pyttria sans autre perte que celle qui est iné-

vitable en pareil cas, et la liqueur ne contenait pas un atome de cette terre. Traitées avec la soude caustique, les deux terres présentèrent des propriétés analogues aux

précédentes ; ce qui ne paraît pas s'accorder avec les observations deVauquelin et Klaproth', d'après lesquelles Pyttria se dissout dans .Palkali caustique, quoique en très-petite quantité.

Mais si cela était , une dissolution contenant très-peu d'yttria, et précipitée avec de l'alk.ali caustique, devrait redevenir claire lorsqu'on y verserait abondamment de l'alkali, ce qui n'arrive pas, avec quelque profusion qu'on l'emploie. Ainsi-, -je ne doute plus que l'yttria. 'ne soit insoluble dans l'alkali caustique, et je crois pouvoir donner une explication satisfaisante des phénomènes qui ont engagé les deux célèbres chimistes à penser_ difiéremmerit.Parmi les caractères distinctifs des deux terres, trouvés par les expériences de comparaison plus remarquable est sans cloute celiii2de- 'Pyttria, ,d'être précipité par les prussiates dene.,,ine que le serait un oxyde métalliqiiè. J'ai observé que ce précipité West pas soluble dans l'acide acéteux. Mais en faisant digérer le prus., siate d'yttria dans une lessive alkaline, celle-ci -

se convertit en prussiate, et l'yttria dépouillée 11 2