Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 54]

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SCIENCES ET ARTS.

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,en fer. On obtient, par cette première opération , des tuyaux, dont les diamètres et les longueurs doivent être tels , qu'on

puisse ensuite leur donile'r facilement les dimensions requise,. On porte alors ces tuyaux ( dans lesquels on laisse le,noya.0 de fer qui les remplit) entre des cylindres canneIdi ; pour les étirer 's'Ur' raTongu ur convenable, et les réduire à l'épaisseur requise ; ou tien , on les fait passer à travers des anneaux ,çle métal, le second anneau ayant un le troisième moindre que

'diamètre 'Moindre 'rine le.

le second , jusqu'ail dernier qui détermine l'épaisseur que doit avoir le tuyau. Une roue hydraulique , mi toute autre machine de rotation, peut être employée pour faire mouvoir les cy'indres

cannelés , et tout lb mécanisme qui sert à l'étirage des

tnya,u

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Nous devons dire ici , à la gloire de l'industrie franc,aise, que ce moyen ingénieux de fabriquer de tuyaux de plomb d'nne grande lougueuvet sans soudure, .est connu en erance depuis plus de -v:ingt ans, Il a été inVerité .pat un ouvrier serrurier , qui présenta, dans le tems uni'tuyali de plomb ainsi fabriqué , à, l'Académie des Sciences, sait-S., incliquer 1e procédé qu'il avait employé. Le Cit, Perribr ,Pun de co.ukrnissaires à l'examen ..desquels ;cet objet fu.t eenvoyé 77neitarda point à deviner comment le tuyau deIilornb avait. éte.,fait 5 il en fit faire un sernb'able , et le montra à v.oulaitteuirseeret Vinverkteur, qui avoua que le moyen. était découveit. Depuis .ce tems,,les. Citoyens&errier ont établi à Saint-Denis,7.,prèS,Faxis,,,,.une manufacttlie dans laquQl.ls 'ont fait -fabriquer 7, 'par, l'inventeur 'même -du procéde,..cies tuyaux deplembl d'une seule.pièCe , sans sou... dure (.1' une longueur indéfinie. Nous devons ajouter ,q.u.e depuis très-long-,tems on a fabriqué,en France des tuyaux de cuivre et d'argent tirés à la filière.:À. B. ,

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III. Tuyaux de conduite composede_.pierre. calcaire pétrie avec

A Genève , on pétrit l'ephalte 'aveCle -pierre- 'Calcaire même de laquelle il découle , lorsqu'on la fait,cliadfer et on moule la pâte chaude.,.pour en faire des'tiPacûx'ptoFres à conduire l'eau parclessous terre.

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Ces tuyaux sont d'un bon usage quand ils ne sont pas exposés ou à la chaleur de l'été, on,à des eaux ou exhalaisons savonneuses ou alk.alines qui les décomposent au bout de quelque teins. (Extrait du tonie VIII de la Bibi. Brit.

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IV. Sur l'ac&le,,eobaltique ; par le Cit. DARRACQ.

Le Cit. Brugnatelli a cru reconnaître dans le safre ou oxyde gris de cobalt,, un acide particulier. Il a publié

ces expériences dans les:Annales de Chimie. Le Cit. Dar-. racq les a répétées , et: ri", a pas cru devoir en tirer les mêmes conclusions.

Le Cit. Brugnatelli ayant fait- digérer du safre dans

l'ammoniaque , obtint une liqueur rougeàtre , qui, évaporée. à siccité.,,,eAlonne, ui-t résidu dont la partie rou-

geàtre est çlissethIlMe dans l'eau. C'est bette partie qu'il a regardée comme, uni acide cobaitique.: Il pense qu'il existe tout formé dans-le, safre , puisquel'eau que; l'on fait bouillir sur cet oxyde griS, de cobalt, enlève une matière acide blan-

châtre, à laquelle le Cit. Brugnatelli reconnaît comme propriétés caractéristiques : /°. de précipiter la dissolution d'argent 5 2'. de précipiter l'eau de chaux en une matière blanche coagulée, insoluble dans l'eau ou dans un excès d'acide ; 3°. d'être séparée de sa dissolution aqueuse par

Palkool ; 4'. de précipiter Pacétite et le muriate de baryte. Le Cit. Darracq a repris ces expériences : il a reconnu que la matière grise non dissoluble dans l'eau , que le Cit. Brugnatelli avait prise pour l'oxyde pur de cobalt était un arseniate de cobalt qui , chauffé convenablement, laissait volatiliser de l'acide arsenique. II uensuite examiné l'acide désigné comme acide cobaltiqUe, par le Cit. Brugn.a.telli, et y a reconnu les propriétés suivantes , qui sont aussi celles de l'acide arsenique . L'hydrogène sulfuré et les hydro-sulfures alkalins le précipitent en une poussière jaune, semblable à l'orpiment ou sulfure d'arsenic ; 2'. La dissolution de cet acide précipite Pammoniure de cuivre en arseniate de cuivre 7 qui est vert-olivâtre ;