Journal des Mines (1801-02, volume 11) [Image 139]

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Causes de

la fragilité de ce fer.

PROCi.EdS PROPRES A CORRIGER'

que j'avais fait fabriquer à Toulon, et qui avait été convenablement travaillé en étoffe. Le ferfiwgite-chaud paraît devoir cette fragilité à l'union de quelqu.'autre métal qui n'est pas encore connu : on a cru que c'était l'arsenic ou le zinc ; je suis porté à croire que le cuivre y entre aussi pour quelque chose. Les mines d'Allevard qui alimentent les hauts fourneaux, et fournissent toutes les forges du département de l'Isère, contiennent assez souvent de la mine de cuivre grise. Il y a même une espèce de minerai, appelé dans le pays Illarquzsette , que Von rejette avec soin , parce qu'elle ne fournit que de mauvaise fonte, et qui s'affine malaisément.

Je crois avoir lu dans Jars, qu'une légère addition de cuivre donnait plus de corps au fer. Le différent degré de fusibilité de ces cieux. métaux produit la difficulté que l'on éprouve

à forger ce fer au degré de chaleur ordinaire Si le métal allié , quel qu'il soit, entre en Sion avant le fer, l'union eirtre les parties cesse, et la barre se 'sépare sous le marteau ; si l'on pousse le feu assez pour que les deux métaux soient ramollis, ils restent alliés ensemble , et. l'on pcut les travailler sans crainte. Le degré:, de chaleur diminue-t-il , l'incohésion renaît ; alors il faut attendre qu'ils soient tous deux refroidis, pour achever de travailler l'alliage c'est ce qui se passe dans le travail du fer cassant à chaud. Il ne faut pas croire que le haut degré de chaleur que l'on est obligé de donner à ce fer pour le travailler, ait pour but ou pour-effet de volatiliser le métal allié au fer. Si cela était, ce fer, après la volatilisation du principe

CERTAINS FERS ; ACIERS, etc.'

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qui le rend cassant à chaud, rentrerait dans la classe du fer pur : mais au contraire le ferfi-a- litt, d'y ces gile-chaud conserve toujours sa propriété , et médit... à chaque chaude on lui donne, il faut prendre les mêmes précautions, et employer le même procédé. C'était ainsi que je m'étais rendu raison de ce qui se passait dans cette opération. , et j'ai vu avec plaisir que Lavoisier avait expliqué de même ce phénomène. On peut ranger en deux classes les fers casFer cassant à froid. sant à froid.: Les uns doivent cette propriété, en ce que, de mal travaillés dans les affineries , le charbon. saCauses fragilité qu'ils contenaient à l'état de fonte, n'a pas été totalement ou également brûlé de sorte qu'ils conservent des portions aciéreuses.

Les autres doivent leur fragilité au phosphore ou à l'acide phosphorique avec lesquels ils étaient combinés à l'état de minerai, et dont le travail du haut fourneau ne peut presque jamais les purger entièrement. La projection de l'acide nitrique affaibli fait reconnaître aisément les premiers, par l'appaparition de veines noirâtres qui accusent le . charbon. Le second se reconnaît par l'acide sulfurique qui ne dissout pas le phosphate de fer. J'ai réussi à adoucir et à assouplir des fers de

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la première espèce , en les traitant à la manière reito Yaiee. nrd des aciers trop durs , que je voulais attendrir pour les mettre en état d'être taillés en limes. Je parlerai des procédés dans la suite. Quant aux fers qui doivent leur fragilité à la présence du phosphore ou de l'acide phospho-

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