Journal des Mines (1798-99, volume 9) [Image 6]

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EXPÉRIENCES fondre le fer en acier ; il est aussi bon pour fondre IO

l'a ci er.

Si

,

au lieu d'employer le verre tout fait , on

employait ses élémens, c'est-à-dire , la silice et les. alcalis , on n'obtiendrait pas un bon résultat ; l'acier

fond, mais il devient trop difficile à forger. Ceci n'a lieu que pour les verres salins ; les verres terreux s'emploient en élémens. Le verre des glaces 'coulées ou soufflées est aussi un bon fondant : il faut y mêler un peu de sable , pour le rendre moins fusible ; les verres trop fusibles rendent l'acier plus difficile à forger. Lorsque l'acier est fondu , il ne faut pas le laisser trop long-temps en fusion avec le verre , parce qu'il en prend plus qu'il ne faut pour être facile à forger ; ainsi , aussitôt que la fusion est complète , il faut le remuer avec une baguette de fer et le couler de suitedans la lingotière , en observant de ne point couler trop vite , sur - tout les dernières portions , qu'il faut ménager de manière à pouvoir en remplir le creux que forme la matière à l'instant qu'elle se fige il faut aussi avoir soin d'enlever le verre avant de couler, afin qu'il ne. se mêle point avec l'acier lorsqu'on le verse dans la lingotière. Cet acier se forge au rouge cerise : il est trèsnécessaire de le bien ménager ,dans les premières chaudes, et de le frapper bien également sans le courber ; un martinet mu par l'eau est ce qui convient le mieux pour cet objet : les aciers fondus demandent à être lien forgés ; ils acquièrent plus de corps et de finesse de grain à mesure qu'on les forge et qu'on les réduit sous un moindre échan:

ii Il on.

Le degré de feu qui fond l'açièr est le mêmq

SUR, LE FER.

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que celui qui ramollit le fer forgé au point de le souder. Les creusets blancs d'Allemagne sont ceux qui résistent le mieux au feu nécessaire à cette fusion ; on peut s'en servir pour les essais en petit : pour fondre en grand, il faut en fabriquer avec les mêmes terres qui servent à faire les pots de verrerie, et suivre les procédés employés par les verriers dans cette fabrication. Des Fourneaux,

LES essais en petit peuvent toujours se faire datas une forge ordinaire , qu'on environne avec des briques réfractaires pour soutenir les charbons ; le fourneau du fondeur en cuivre , avec un bort soufflet , peut aussi servir. Il faut toujours commencer par voir , en petit , si l'acier ou le fer qu'on destine à devenir acier fondù y sera propre:

l'acier fondu ne peut être bon qu'en employant, pour le former de l'acier ou du fer d'excellente qualité.

On peut fondre à-la-fois, dans un è forge ordinaire , quatre ou cinq livres de matière, plus ou moins , suivant la force du soufflet. Il ne faut

employer que du charbon de bois de bonne qua-

lité et bien sec. Il est bon aussi de Inter les creusets avec un mélange d'argile cuite, ou de tessons de creuset d'Allemagne broyés , et d'argile crue très - réfractaire : il ne faut mettre dans cet

enduit que la quantité d'argile crue nécessaire à sa liaison.

Pour fondre en grand, un fourneau construit

d'après les principes des fours à réverbère destinés

à fondre le fer dont on fabrique les pièces d'artillerie , peut donner un feu suffisant , sur-tout si on a soin de tenir la cheminée assez haute, Le