Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 189]

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CONSERVATION DES LAMPES, &c.

recouvert en peau, dont on a soin de rendre les coutures imperméables à l'air

( ). II se termine des deux bouts par un petit tuyau de laiton , pour d'un côté recevoir l'extrémité du tube respiratoire , et pour se joindre de l'autre côté au réservoir de l'air. cette dernière insertion est adapté un robinet A qui permet de modifier ou de supprimer entièrement la sortie de l'air contenu dans ce réservoir. On fait ce conduit plus ou moins long, suivant que l'on veut ou porter le réservoir de l'air sur son dos ou le traîner à sa suite ; on peut même le prolonger assez pour faire communiquer rieure avec- quelque partie des son ouverture infésouterrains où l'air soit de bonne qualité, ce qui dispense d'ajouter un

réservoir à l'appareil. Ce réservoir, lorsqu'il a lieu, matière souple , qui s'affaisse à doit être d'une mesure que l'air en est soustrait. Si on le faisait en métal bois, l'action des poumons serait bientôt ou en insuffisante pour inspirer l'air qu'il contiendrait encore et la nécessité de conserver l'appareil léger

niable

«ne

et ma-

permet pas de faciliter la sortie de l'air au moyen de l'eau comme on le fait lampes. M. Humboldt conseille de faire pour les voir de taffetas enduit de résine élastique,ce réserou d'y employer des vessies de grands animaux. Pour soit à l'abri des frottemens , on le met dans qu'il une boîte de fer-blanc, qui ne ,doit pas être hermétiquement fermée , afin que le poids de l'air athmosphérique comprime le sac, à mesure que l'air, ( i) Au lieu de coudre le cuir dont le tuyau est formé, le C.c" Gillet propose d'en coller les bords , après les avoir amincis, en faisant usage d'un vernis fait avec de la cire d'Es,pagne dissoute dans l'alcool.

DANS LES SOUTERRAINS. en sort. Il suffit de remplir ce réservoir d'air ath-

mosphérique qu'on y fait entrer au moyen d'un soufflet ordinaire , muni d'une soupape : il serait trop cher de le remplir de gaz oxygène; et ce gaz d'ailleurs ne peut être respiré long-temps sans in-

convénient. Pour respirer pendant une demi-heure, un homme a besoin , suivant M. Humboldt , d'environ 425 décimètres cubes d'air ordinaire , ce qui suppose un réservoir de t o décimètres dans un sens , 8 dans l'autre , et 5 dans le troisième mais il faut observer que l'appareil dont il s'agit, étant le plus ordinairement destiné à faciliter l'accès dans une partie extrêmement insalubre d'une mine, pendant le temps nécessaire pour sauver un ouvrier asphixié , il suffit que le réservoir fournisse pendant t 5 minutes à fa respiration , ce qui réduit de moitié son volume , et le rend propre à être porté sur le dos , ou , si l'on veut, en manière de besace. S'il s'agissait de travailler au milieu de vapeurs délétères, cas qui peut se présenter plus souvent dans les opérations d'un siége que dans les travaux des mines proprement dites, le réservoir devant

être plus grand, on le- mettrait à terre, sur une

espèce de petit chariot, entre des montans , le long desquels glisserait un couvercle qui, en s'affaissant par son propre poids , à mesure que le réservoir se viderait , faciliterait la sortie des dernières por-

tions de l'air qui y serait contenu. Un réservoir d'un mètre de long, un-demi-mètre de large, et 1,7 mètre de haut, aurait justement les dimensions nécessaires pour fournir pendant une heure à la respiration , pitisque son volume serait de 85o décimètres cubes. Il y a indépendamment des mines, plusieurs