Journal des Mines (1797-98, volume 8) [Image 70]

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DÉPARTiMET,TT

le rôle avilissant d'allié , c'est- à - dire , de sujet de Rome. Nous voyons un prince des Helviens nommé Procillus , s'honorer du nom romain de Valerius, servir à César de conseil , d'interprée d'envoyé' près des autres peuples de la Gaule nous voyons un de ses frères, nommé Donatanrus combattre le vengeur des Gaulois, l'illustre Vercin-

DE L'ARDÈCHE..

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sujets ; leur pays fut incorpore dans la province romaine quiportait le nom de Narbonnaise : lorsque cette province fut divisée en deux parties l'an 278 de J. C. , il fut compris dans celle qu'on. appela Viennoise.

La cité des Helviens avait une capitale floris-

getorix , et recevoir la mort pour la cause d'un

sante , située assez près du Rhône ; elle se nornmait Alba , et reçut, après l'asservissement des Gaules-,,

que César partit la première fois pour pénétrer

du temps des empereurs, l'épithète d'Augusta. En 407 , les Teutons la détruisirent de fond en comble ; elle ne s'est jamais relevée depuis. Des

envahisseur étranger. Ce fut du pays des Hel viens

dans les Gaules , et la seconde fois, pour réprimer les généreux efforts des habitans de l'Auvergne [ Arverni j: des auxiliaires gaulois 'suivaient les sigles romaines ; et l'on doit dire, à la gloire de nos ancêtres , que s'ils succombèrent , ce fut moins à la valeur des Romains qu'à leur, po-

litique , et parce que ceux - ci surent tourner

contre eux-mêmes la valeur de leurs compatriotes égarés. Un fait digne de remarque dans l'histoire de çes 'temps reculés , c'est que la république de Marseille possédait de grandes terres dans le pays des Helviens : il y a apparence qu'elles provenaient

des confiscations faites par les Romains sur le parti qui cherchait à contrebalancer leur influence

dans les conseils des -Helviens , et qu'elles avaient servi à acheter l'amitié des Marseillais , dont Rome

avait besoin pour l'exécution de ses projets ambitieux. Quoi qu'il. en, soit , Marseille perdit ces possessions, pour avoir refusé à César de lui ouvrir ses portes , et de se déclarer en sa faveur contre Pompée : les Helviens eux- mêmes portèrent la peine de leur alliance ii-iegale et monstrueuse ; le vainqueur les confondit bientôt avec ses autres

bornes milliaires qui indiquent la direction des différentes voies romaines qui venaient y aboutir

ne laissent aucun lieu de douter qu'on ne doive chercher sa position dans un chétif village situe à six kilomètres du Rhône , entre le Theil et Villeneuve-de-Berg , -sur le ruisseau d'Escoutay. Ce qui l'atteste encore , c'est la beauté des bas-reliefs statues , colonnes et autres monumens de l'antiquité qu'on trouve à -cet endroit ( ) , et le nom Aps que porte ce village, et qui rappelle celui de l'ancienne cité dont il occupe la place. L'honneur d'être la capitale de ce pays passa ensuite à la 'ville de Viviers, située sur le Rhône, un peu audessous de l'embouchure du même ruisseau , et elle l'était encore dans l'ordre ecclésiastique , il y a peu d'années. C'est de cette ville que l'ancien pays des Helviens a pris le nom de Vivarais, qu'il a con-. serve jusqu'à ces derniers temps. ) On vit aussi , près du boum Saint-Andéo-I, les restes d'un temple et d'un autel. creusés dans le roc vif, et placés cotre deux fontaines ; à Tain ; un taurobole ; et dans les environdeTournon , plusieurs autres antiquids romaines.

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