Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 195]

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Voilà pourquoi, lorsque l'on veut connaître les parties constituanteS'Vraiment et uniquement essentielles à la composition d'une pierre , il me paraît si important de ne soumettre à l'analyse que les morceaux qui ont toutes les perfections possibles et de les choisir sans couleur , lorsqu'il y a des variétés qui en sont privées; voilà pourquoi je juge nécessaire de comparer beaucoup d'analyses entre elles , pour s'assurer si toutes les substances qui ont paru dans quelques résultats ,..se trouvent toujoués-dans les autres et pour prendre un medium dans" les proportions -des terres qui éprouvent des variations dans leurs quantités ;.:voilà pourquoi enfin , je conseillerai aux minéralogistes de proposer de préférence aux chimistes l'analyse des pierres qui ont cristallisé dans les cavités des ro-

quoiqu'elles s'unissent ensemble bien plus fortement : telle est , dis-je , la différence qui doit se trouver entre un cristal de feldspath rouge et opaque , inclus dans le magma qui a formé une roche granitique, et lé feldspath bien dépuré bien transparent et incolor , placé par l'infiltrafion dans les filières qui divisent la masse des rochers du Saint-Gothard. Aussi je ne crois pas que les analyses faites jusqu'à présent, nous in-

que, dans ce cas-ci, la matière de la pierre n'a eu aucun moyen de se débarrasser de ce qui ne

état de perfection. M. Klaproth nous a déjà prouvé que l'olivine de Werner n'était pas essentiellement différente de sa chrysolithe ; que ces deux pierres devaient être réunies sous la même dénomination , puisqu'elles ne forment qu'une même espèce. J'ajouterai maintenant que la chrysolithe ordinaire de Werner, que la chrysolithe de volcan , et notre péridot, doivent recevoir le même nom ; qu'il faut leur réserver celui de péridot , pour conserver la dénomination de chi:ysolithe à la seule pierre qui porte ce nom chez les naturalistes français , et qui a des caractères spécifiques si distincts des autres. Pour achever le contraste de notre chrysolithe avec celle des Allemands , j'espère que notre collègue Vauquelin voudra bien aussi exercer ses talens sur cette pierre.

chers , et de leur faire éviter celles qui sont incluses et empâtées dans la masse même des roches ; parce

lui appartient pas , et qu'en se formant ainsi , ces cristaux n'ont pu écarter les molécules hétérogènes

qui se trouvaient dans la même pâte et dans le même espace. Sous le rapport de la 'pureté de la composition , il doit y avoir plus de différence entre un cristal formé dans un milieu plein , et un cristal de même espèce formé dans une cavité où les autres substances qui l'accompagnaient pendant l'infiltration ont pu se ranger à part , qu'il n'y en aurait entre un eristal de nitre formé dans Je magma épais d'une eau-mère , et un cristal de nitre de troisième cuite ; parce que les molécules pierreuses , exerçant entre elles à de moindres dis-

tances leur attraction d'agrégation , ont moins de

moyen pour écarter ce qui leur est étranger

diquent la vraie proportion des terres et autres

principes constituans absolument nécessaires à la formation des espèces de pierres que la chimie a traitées , mais seulement les matières contenues dans leurs masses , et dont plusieurs pouvaient n'y être qu'accidentelles ; et j'invite les mitùralogistes

à ne faire analyser que des pierres bien caractérisées , et qu'ils auront comparées à beaucoup d'autres de même espèce , pour constater leur