Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 193]

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( 370 ) iatéraies du paralIélipipède rectangle qui présente la forme primitive. Notre chrysolithe, au contraire, affecte ordinairement l,a forme d'un prisme hexaèdre régulier, qui deVient quelquefois aussi dodécaèdre, mais qui ne peut être confondu avec le prisme dodécaèdre aplati de notre péridot, lequel a pour forme primitive , ainsi que je l'ai dit , le parallélipipède rectangle, pendant que l'autre a pour forme pri,mitive .1e. même prisme hexaèdre régulier que présentent les formes secondaires. La pointe dela chrysolithe ( la pyramide ), telle qu'elle est décrite par Eminerling- , paraît avoir une, forme très-compliquée ; et sa description est tellement confuse, qu'il est difficile de s'en faire une idée. Le sommet du péridot.Serait réellement difficile décrire, sans la méthode exacte, précise et claire ,que vous avez imaginée : ce sommet , ainsi que vous l'avez déterminé , est souvent composé de onze faces , dont huit naissent sur les arêtes horizontales du prisme; une supérieure est perpendi, et les deux autres sont comprises culaire entre cette dernière et celles qui , parmi les huit précédentes , correspondent aux deux pans les

plus étroits de la forme primitive. Au reste , ce sommet est sujet àe varier dans le nombre de ses faces.

Notre chrysolithe est terminée par une pyramide .hexaèdre bien facile à décrire , et qui serait comparable à celle du cristal de roche , si elle n'avait ,des angles différens ; les faces de la pyramide . de notre chrysolithe sont inclinées de 129d 13" sur les plans .adj-acens , ainsi que von5 ,déterminé.

La pesanteur spécifique de la chrysolithe de est de 34,200 Celle de notre péridot est de 34,285.

Werner

Ces deux pesanteurs spécifiques se rapprochent donc tellement , qu'on peut dire qu'elles sont les 'mêmes

Tandis que celle de notre chrysolithe n'est que

de 30,989. Tous les autres caractères que M.

Emmerling

assigne à sa chrysolithe, conviennent aussi à notre

péridot ; mais ils ne contrastent pas assez avec ceux de notre chrysolithe, pour que leur rapprochement puisse donner de nouvelles lumières sur l'identité des deux premières substances , et sur les dissemblances de la troisième; mais cette dissem-

blance de notre péridot avec notre chrysolithe

est évidemment prouvée par les différens caractères

que vous avez employés dans votre description et sur-tout par la réfraction que vous avez trouvée double très-forte dans le péridot, et simple dans notre chrysolithe. Si donc , en rapprochant les caractères de la chrysolithe de Werner, je ne puis douter qu'elle ne soit une pierre essentiellement différente de notre chrysolithe , je ne dois pas non plus hésiter à dire que notre péridot est la même pierre que la chrysolithe de Werner, sur-tout lorsque je compare l'analyse de notre collègue Vauquelin, avec celle du chimiste de Prusse : dans l'une, comme dans l'autre , le résultat n'a présenté que de la silice, de la magnésie, et de l'oxide de fer ; résultat entièrement différent de celui fourni par les analyses de toutes leseautres pierres transparentes et susceptibles de formes régulières. Il est vrai que les analyses des deux chimistes

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