Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 47]

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( 92 ) $ y seront sensiblement entre elles dans le rapport des nombres 5 , 4. et 3. En raisonnant de l'octaèdre primitif du zircon, comme de celui du fluate calcaire (1) ; on conçoit que la division mécanique de ce solide doit donner en même temps des octaèdres et des tétraèdres. La figure 3 représente le résultat de cette division, en supposant que les plans coupans passent par les moitiés des côtés de l'octaèdre total. Dans ce cas,

les triangles o sont des faces d'octaèdres , et les triangles t des faces de tétraèdres. Mais de plus, l'octaèdre total admet ici d'autres

divisions suivant des lignes Az, az, prises sur les hauteurs des triangles qui composent la surface de cet octaèdre.0r,iI est facile de voir que ces coupes

divisent chaque octaèdre partiel en deux solides hexaèdres très-irréguliers , et chaque tétraèdre en deux nouveaux tétraèdres. C'est une raison de plus pour adopter de préférence la forme du tétraèdre, comme étant celle de la molécule intégrante.

Dans cette hypothèse, les cristaux de zircon seront composés primitivement de petits tétraèdres

appliqués deux à deux par une de leurs faces, et secondairement de tétraèdres réunis par leurs

bords, comme ceux dont le fluate calcaire est l'assemblage, de manière qu'il restera entre eux des vacuoles de forme octaèdre. Mais ici revient l'observation faite relativement aux cristaux qui sont dans le même cas, laquelle consiste. en ce que les octaèdres et les tétraèdres sont tellement assortis entre eux , qu'ils Composent des parallélipipèdes , et que les décroissemens ont toujours ) Essai d'une théorie sur la structure des cristaux, p. .1 Voyez. aussi le Journal de Physique , 1793, août , p. t 3,ctsÛi.

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lieu par des rangées de ces mêmes parallélipipèdes,

ensorte que la théorie peut s'arrêter à ce terme, et que la sousdivision des parallélipipèdes n'est plus qu'une affaire d'observation dont elle est indépendante.

Cette variété, qui n'avait point encore été

décrite , se trouve en petits cristaux d'une forme .très-nette , parmi les hyacinthes du ruisseau d'Expailly. Ceux que j'ai dans ma collection, m'ont été 'donnés par le citoyen Cordier, qui les avait triés lui-même dans du sable provenant de cet endroit. 2. Zircon dodécaèdre. 'E` P. ( fig. 4.) de Lisle, ,Cristal., tome 2, pag. 284; ibid. pag. 287, var. 1. L'es 'faces s s sont communément des hexagone 'alongés et quelquefois des rhombes. Incidence

P sur P, s 24.d 12'; de s sur s, od; valeur

de l'angle 0, 73 4k', et de l'angle n, ii6d 6'. C'est la forme la plus ordinaire sous laquelle se présentent les cristaux qu'on nommait hyacinthes. Lorsque les pans s s sont des rhombes ce qui est rare, le dodécaèdre a de la ressemblance aveC ."celui du grenat primitif; mais dans le zircon , les faces P P sont inclinées l'une sur l'autre d'environ de plus que dans le grenat, où l'inclinaison -est de s 2o , relativement à deux faces quelconques 'adjacentes. La manière dont les deux dodécaèdres sont susceptibles de s'alonger, , met entre. eux une différence qui , dans ce cas, est sensible- au premier

L'alongement du grenatese fait dans

le sens d'un axe qui passerait par deux angles

isolides pris parmi ceux qui sont formés de trois plans ; celui du zircon a lieu dans le sens d'un axe qui passerait par deux angles solides composés .de quatre plans. D'une part, les faces qui ont