Journal des Mines (1796-97, volume 5) [Image 27]

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Je plus considérable et le plus commerçant qu'elle arrose. Elle ressert ensuite du département à sur-Aisne , et va se perdre dans l'Oise Un peu au-

dessus de CoMpiègne , après un cours de 20 à 25 myriarnètres. -Sa navigatien au - dessous de 'SoiSsons , n'est pas exempte d'embarras , par les diffirens écueils dont son cours est obstrué, Il existe dans lé département de l'Aisne un canai exécuté , un autre commencé ; quelquesuns sont simplement projetés.

Le canal pour la jonction de l'a Somme à l'Oise . a été terminé en 1738 ; il va de SaintQuentin à. la Fere et Chauni. Les travaux de celui qui devait réunir Ta Somme

et l'Escaut entre Saint-Quentin et Cambrai , sont suspendus depuis plusieurs années , après qu'on a eu creusé une galerie d'environ 2 myriamètres pour la partie souterraine de ce canal. Du temps de Louis XI V, il avait été .question de faire Communiquer l'Aisne avec la Meuse , au moyen d'un canal de 3 lieues de long, creusé du village de Semurs à la rivière de Bar, qui se jette dans la Meuse 5 kilomètres au-dessous de Donchery. Ce canal serait d'une grande utilité pour Paris , qui recevrait alors directement les productions des pays que la Meuse arrose, sur-tout si l'on unissait,. en même temps l'Aisne et l'Ourcq par Vailly , Braisne , Loupeigne , Mareuil et Fere comme on dit en avoir reconnu la possibilité ; car alors on éviterait de remonter la Seine depuis l'embouchure de l'Oise; les marchandises descendraient par L'Ourcq qui est déjà navigable depuis la FertéMilon:, et qui se jette dans la Marne

On a proposé aussi de joindre la Sambre à l'Oise

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dans Ta partie supérieure de)eur cours , en se servant, pour cette jonction , de la petite rivière de Noireau , dont la source est très - rapprochée de celle de la Sambre. Des routes nombreuses traversent le département de l'Aisne. Les productions de ce 'département sont très- Productions. variées. Des forêts couvrent une -grande partie de sa surface; plusieurs vallées sent abondantes en pâturages. D'un autre côté, la culture est florissante, sur - tout dans le Soissonnais , le Tardenois et le Valois. Il s'embarque à Soissons seulement 25 à 30000 muids ( 4,5 à 55000 kilolitres ) de froment, sans compter les farines dont -le commerce augmente de jour en jour. Les blés de cette Contrée. sont recherchés , principalement pour l'ensemencement des terres. y a des vignobles considérables dans les ci-devant districts de Laon et de Château Thierry ; mais les vins qu'on y recueille ( parmi lesquels on distingue ceux de Craone I ne se débitent guère que dans le pays , ou tout au plus dans le département du Nord , et les vignerons sont loin d'être dans l'aisance. On connaît la culture des haricots à Soissons , celle des artichauts à Laon ;, il existe une petite- fabrication de paniers' Industrie. d'osier dans les bois- entre Saint-Gobain et Pré-: ,

montré, au village de Septvaux : mais un objet bien plus important, ce sont les toiles de lin' connues sous le nom de toilettes ou mulquinerie , telles que batistes , linons , claires , gazes de fil , monchoirs , marly , &c. , qui se fabriquent à SaintQuentin et sur-tout dans ses environs. On évaluait, .

avant la guerre , ce:te branche d'industrie à 9

lions de francs, et le nombre de pièces de ces diiférentes espèces de toiles provenant de ce seta

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