Journal des Mines (1795-96, volume 4) [Image 100]

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La minéralogie n'avait point été oubliée parmi les objets qui partageaient les mornens de Bewmann

et l'on conçoit même qu'il avait dû donner une

attention particulière à cette science, qui tenait de plus près à celle pour laquelle il semblait être né. Il n'en faudrait point d'autre preuve que le morceau sur la géographie-physique, inséré ,dans les n.'s XV et XVI de ce. journal, et dont la lecture,

' en nous apprenant ce que la science devait à l'auteur , nous fait sentir ce que nous devons nousmêmes aux soins et aux taleras du traducteur (1). Mais le travail de Bergmann se ressent , à quelques égards, de l'époque où il écrivait , et c'est

sur-tout dans la partie qui traiie des gemmes , si peu avancée à cette époque, qu'il lui est échappé des inexactitudes qui déparent un peu ce tableau, d'ailleurs si intéressant. Le citoyen Coquebert, rédacteur du Journal , en avait déjà averti dans une note , mais d'une manière générale , et en souhaitant que quelque minéralogiste entreprît de les relever. J'espère utl'on me saura gré d'avoir

essayé de satisfaire son désir. Les erreurs des grands hommes, plus susceptibles d'en imposer , ou même

d'être copiées, que celles des hommes ordinaires, en exigent d'autant plus que l'on soit attentif à les indiquer, et cette attention elle-même est une sorte d'hommage rendu à la supériorité du mérite. Diamant,

Bergmann place ici le diamant à la tête des pierres précieuses. Il remarque cependant que cette

substance se -volatilise à un feu violent, et disparaît entièrement ; mais il jette aussitôt un doute sur cette volatilisation, en insinuant qii'elle pourrait n'être autre chose qu'une division en parties ) La citoyenne Guiche//,

trfs-subtiles opérée par le feu , et qui n'aurait Iieri que peu-à-peu, et toujours à la surface de la pierre. Il s'énonça depuis d'une manière plus affirmative dans-sa minéralogie , et il est le premier qui suivant sa propre expression , ait enlevé aux gemmes

leur chef, pour le placer dans la classe des subles rapports marstances inflammables, d'après établissait entre lui et qués que sa déflagration ces mêmes substances ( x).

Bergmann remarque que le diamant dans sort état naturel , est ordinairement en cristaux alumi-, niformes, c'est-à-dire, en octaèdres réguliers. C'est effectivement la forme que prennent les diamans dont les faces sont planes. Mais cette modification est assez rare , et la plupart des diamans ont leur surface bombée. On prétend, ajoute Berp,marin, qu'il s'en trouve quelquefois en cubes àe à ou non tronqués , ou bien en prismes des six pans , terminés , à chaque extrémité, par sommets trièdres très-peu saillans. Ce qu'il' y a de plus plausible en faveur de l'existence des diamans cubiques , est un passage d'Engestrom , qui, dans ses Notes sur la minéralogie le Cronstedt , dit avoir vu un diamant brut, ou dans l'état naturel , en cube régulier , tronqué dans, ses angles; mais je ne connais aucune autre observacelle-ci. tion qui vienne à l'appui de Quant aux diamans en prismes hexaèdres , et 1 sommets trièdres , ils sont assez communs , et leur déforme provient d'une superposition de lames.pricroissantes sur, toutes les faces de l'octaèdre mitif. Si ce décroissement se faisait d'une manière molécules, uniforme , par une simple rangée de angletronqués

il en résulterait un dodécaèdre à faces planes (!) Sciagraph. rrgni mineralis , Lirsia ,

7S', , pag. 142

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