Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 264]

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surprenant de prospérité et d'étendue, ce n'est que dans le lit des torrens , dans les anfractuosités accidentelles des montagnes, que l'on peut faire qùelques recherches utiles c'est par ce moyen que je me suis procuré les échantillons que j'ai apportés en France , où ils ont été accueillis par les savans avec d'autant plus d'intérêt , que c'étaient les premiers objets de ce genre qu'On offrait à leurs expériences et à leurs méditations. Les seules substances métalliques que j'ai été à portée d'observer , sont des minérais de cuivre et

Indices de mines de cui-

v" "

fer'

Madrépores étrifies,

de fer. Je n'ai aperçu les traces d'aucune autre espèce de métaux. On montrait cependant des

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La colonie est aussi fort riche en jaspes précieux, sur-tout dans ia partie de l'ouest, depuis le Port-ait-

Prince jusqu'au cap Tiburon.

Je nai aperçu de traces de produits volca-

niques que dans les montagnes au pied desquelles est située la ville du Cap, et sur-tout au sud de ces mont gnes qui séparent la baie du Cap de celle de l'Accu!; mais cet objet demande un examen plus approiondi que celui que j'ai été à portée de faire. Quant au terrible tremblement de terre qui bouleversa., en 1770 , la ville du Port-au-Prince,

une partie de la côte de l'ouest, il. ne parait

- échantillons d'un cinabre natif qu'on disait avoir été trouvé au mont Rouis; mais malgré toutes mes recherches à cet égard , je n'ai pu m'assurer de ia vérité de ce fait. Quant à la lithologie de cette île , il paraît que le noyau des principales montagnes de l'intérieur est granitique et schisteux ; mais .les côtes de /a partie du nord et de l'ouest , et même d'une partie de la côte du sud, sont formées par des cohues calcaires qui s'élèvent jusqu'à 360 toises, et qui

avoir été produit par aucune explosion volcanique. L'explication de cet événement devait faire le sujet d'un mémoire assez curieux que je me proposais de présenter à l'académie des sciences.

sont composées en grande partie de masses énormes

Fort-Dauphin. La côte des environs du FortDauphin, près de ce qui .formait alors la frontière

de madrépores dont la forme organique s'est conservée d'une manière surprenante , sur-tout- aux environs du mole Saint- Nicolas. Ces masses de madrépores sont disposées en bancs horizontaux entremêlés de lits de sable et coupés successivement à pic , avec des retraites qui ont en 'général 50 à 200 toises de largeur, et 50 à 8o pieds d'épaisseur. Cette disposition des montagnes offre un très-beau spectacle , et peut donner une idée de l'abaissement successif des eaux de la mer depuis la formation de l'Archipel. La

Jaspe.;

Après ces notions préliminaires , je vais parcourir rapidement les trois quartiers qui composaient alors la colonie française , en commençant par l'est du quartier du Nord , pour aller à t'est du quartier du. Sud, en passant par le quartier de l'Ouest.

QUARTIER DU NORD. /VIadérporeew

espagnole et de la rivière du Massacre qui en faisait la limite , est composée de masses de madrépores cellulaires que les habitans nomment roche ravet ravet est lé même que la blatte) , insecte aussi commun qu'incommode , et qui se réfugie quel-

quefois dans ces Madrépores (1). En 's'approchant des montagnes qui bornent au sud les plaines de ce quartier, et , en général ( A Cayenne , ce qu'ou nomme;oc/te à rave'r, hématite cellulaire. 1

Journal des Mines , rendre , an I V.

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Roches pri-' rnitives et mi. nerais de fer, d'aire ,nt , de est une cuivre , etc,