Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 205]

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Torre-dell'Annunziata ; il se trouve ailSsi en grande quantité dans plusieurs endroits du rivage« de Pile d'Ischia , qui est en face de ces côtes. Il forme des couches superficielles qui ont depuis i jusqu'à 7, 8 et t o pouces d'épaisseur. Go sable est apporté sur le rivage par le mouvement des eaux, de la mer, et chaque flot ascendant en dépose une plus grande quantité que le flot .descendant n'en ramène avec lui dans le sein des eaux. Cette mine de fer, attirable à l'aimant, doit son origine aux laves et tufs volcaniques qui forment

le pourtour et petit-être le fond du bassin de la mer qui baigne la côte de I`',tlaples. Ces roches elles-

mêmes sont triturées et réduites en sable par le mouvement des vagues, et par l'action des eaux fluviatiles et pluviales qui vont se perdre dans cette mer. En effet, ce sable, recueilli sur le rivage,

se trouve mélangé de petits fragmens de pierres ponces blanches et noires , de laves noires , de schorls noirs -volcaniques., et enfin de chrysolite verte des volcans ; j'en ai déposé des échantillons au cabinet de la monnaie ( i). ( Ferher, dans sort voyage minéealogique en Italie., a indiqué plusieurs régions volcaniques dé l'Italie oit cette espèce de sable est abondant ; j'en ai troué moi-même en très-grande quantité

stil. les bords dia lac Bolsena il est probable qu'il en existe' dans

tous les pays à volcans. Le citoyen Richard, de fa société d'Ilistoire naturelle, possède un échantillon de sable ferruginewiqu'il à rapporté des îles de la Martinique et de la Guadeloupe', et qui est absolument de la même nature .que celui des côtès dé Naples il est forrné, comme cé dernier, d'Uri Mélànge de mine de fer attirable à l'aimant , et de pêtits.fragri-itns de lave nesire ; de schorl -noir et de chrysolithe. M. Castagna m'a certifié même qu'il avait trouvé du platine dans le sable ferrugineux de Pouzzoles. (Noie

de l'attirer.)

Le citoyen Gillet Laumoni a Cité dans le journal de physique ( .1786 , tome premier, page 375 ) une mine eirsabke .attirable à

Le

)

Le 'MU-tétai est arpporté à Naples, où il est- tamisé'

pour en séparer les parties hétérogènes auxquelleS

il est mêlé. Cette opération ne produit qu'une séparation très-imparfaite de ces parties ; les plus fines passent avec la mine. Je crois que le lav.age:

sur les tables «remplirait mieux l'objet qu'on se. Wpose ; mais la crainte d'effrayer les esprits par des opérations trop dispendieuses pour un établis sement qui ne fait que commencer, n'a pas encore permis à M. Castagna d'employer ce dernier moyen:. D'ailleurs , il est peut-être nécessaire qu'il reste

dans le minerai des parties pierreuses pour servir de fondant. Le pan cube de cette mine, mêlé de .sable et non tamisé, pèse de 42 à 49 rotoli , suivant qu'elle est plus ou moins riche. La même mesure de minetamisée pèse jusqu'à 59 rotoli, Après cette première opération , !a mine est transportée dans une forge auprès d'Avellino , elle est traitée suivant la méthode catalane , qui est aussi celle du pays de Foi>. Environ' toutes les vingt-quatre heures , on tire la loupe, qui produit plus ou moins d'acier ; le reste est du fer doux. Dans cette forge, le vent est fourni par une trompe; mais à Torre-dell'Annunziata , o M.. 'astagna a fait aussi des essais , le vent de la forge était fourni par des soufflets. M. Castagna a observé que la même quantité de mine fournissait constamment plus d'acier dans cette dernière forge que dans celle d'Avellino , et il attribue cette différence à l'usage des soufflets ; mais peut- être ne provient- elfe l'aimant, semblable à celle de Naples : cette mine se trouve est France , dans le département des Côtes-du-Nord , district de Saint-Brieux , canton d'Étables, sur le bord de la mer , près du village de Saint-Quai. Son abondance pourrait la rendre utile.

Journal dey Mines Pluyiese

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