Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 41]

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( 72 ) Manière de traiter les Failles irrégillièris. 11., est à remarquer que les altérations que subit re

NOTES

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charbon dans sa nature a lieu près des failles irrégulières , comme dans le voisinage des régulières, et que ces failles se répètent souvent dans la même couche toutes les ;o ou 6o toises ; que même , forsqu'il y a plusieurs couches de houille les unes sur les autres , on retrouve dans chacune les mêmes failles dans 'une position semblable.

Comme ces failles ne sont pas d'une grande étendue, si on trouve trop de difficultés à les traverser , on en fait le tour; et, afin de le faire sans frais inutiles, il faudra percer des traverses et des alongemens toujours dans /a houille, mais de ma-

nière que celle qui est altérée et qui entoure la faille dans tous les sens, vous serve de guide pour diriger vos travaux. Il n'est pas besoin de dire que si veine est inclinée vous travaillerez du côté d'en haut pour n'être pas incommodé par les eaux. Il est aussi des cas oit iI convient Mieux de traverser les failles, et les circonstances l'indiquent.

DES FENTES.

IL arrive quelquefois que des fentes ( kIiifte ) coupent les couches,qui se trouvent aldrs souvent déplacées. Ces fentes qui sont comme les gerçures dans une terre desséchée, peuvent être Considérées comme des failles régulières, et on peut y appli(per les mêMeS règles pour reconnaître la position des couches déplacées. Elles ont lieu sur-tout dans les veines de peu de puissance, et dans des Montagnes escarpées.

Il paraît que le phénomène décrit par monsieur Scheidt, qui a eu lieu' en Bavière à l'égard d'une couche de houille qui saute comme par escaliers, sans apparence de faille, est dû à des fentes.

POUR LE MÉMOIRE SUR LES

FAILLES.

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ES unes et les autres , dit Jars, en parlant ) cc des couches de houille, sont sujettes à un grand détaily, gement dans leur pente ou inclinaison on rencontre souvent des bancs de pierre de quinze à, kcingt toises d'épaisseur, lesquels coupent depuis la superficie de la. terre jusqu'au plus profond où l'on a été jusqu'à. pré-. sent , non-seulement toutes les couches ou veines de charbon , mais aussi tous les lits de rochers qui se trouvent entr'elles; de façon crue lorsque l'on a traversé un de ces bancs, on retrouve 'de l'autre côté les mêmes lits et couches correspondantes, qui ne sont plus sur une même ligne horizontale, mais plus hautes ou plus basses. On nomme ces bancs de pierre fizilles (

( Vo» Metallurgiques de Jars, p. 191). (2) cc Enfin , iI y a de ces massifs qui ne tiennent riert du premier ; c'est Une véritable schiste comprimée , qui . éclate au feu en décrépitant, et se divise par feuillets r. les acides n'y font aucune effervescence. Elle a une coucharbon, et se trouve D, leur luisante, noire comme le minéral , ce qui fait qu'ils appellent . aussi tout près de ce cette faille véritable faille. lis reconnaissent cette véri» table faille à des taches blanches marbrées , semées non-seulement sur l'extérieur de cette masse, mais qui pénètrent dans son intérieur , et qui sont de la même D>

nature que celles dont j'ai parlé, qui se trouvent dans le plancher, appelées bitte d'aguesse ou bitte d'aronge.. ( Morand , Description des Arts, ec. , t.

1°. 427, 5. 359 )

(3) Telle est peut-être la faille dont parie Genneté, Connaissance des veines de bouille, p 39, dfc. cc Les houilIeurs du pays de Liége appellent faille ou e voile un grand banc de pierre qui passe à travers Ies