Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 259]

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56) diaphane par l'addition d'une nouvelle quantité de dissolution d'alun. Il faut tremper à froid, pendant dix ou douze heures dans cette eau alcaline-arsénicale, alumineuse, le coton filé ou la toile blanche qu'on veut teindre , les rincer ensuite à l'eau fraîche, et les (

faire sécher à l'ombre. :on obtient ensuite par le bain de cochenille un cramoisi très-intense et trèsbeau. Si, dans le mélange, on substitue à l'alun une dissolution faible de Suffate de fer ( vitriol Vert ) , et

qu'on en fasse le même usage , on obtient avec

IL

la cochenille une couleur foncée d'un gris-bleuâtre.

Manière facile de séparer l'argent du cuivre ; par le Professeur HILDEBRANDT , d'Erlangen.

Cette même préparation est excellente pour tout çe que l'on veut teindre en noir , mais sur - tout

li

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cochenille uni à de la dissolution d'étain. Si , au lieu de dissolution d'étain, on acidule le bain de cochenille saturé de sel avec de l'acide nitrique, et qu'après y avoir fait bouillir la soie , on la passe dans une dissolution d'alun froide , qu'ensuite on la lave à l'eau fraîche, et qu'on la fasse sécher à l'ombre, on aura un beau cramoisi. Le sel prévient la décomposition de la dissolution d'étain , conserve les bains colorans, et permet de s'en servir plusieurs reprises.

pour les substances végétales, Lés' deux liqueurs dont on donne ici la recette, ont de commun avec la dissolution d'étain , que les toiles qu'on y a trempées sont aussi susceptibles au bout de douze ans que le premier jour, de recevoir la teinture de cochenille ; propriété , dit l'au-

teur , qui ne se trouve dans aucune autre espèce de dissolution saline ou métallique moins com-

posée. Une décoctidn de noix de galle contribue égaleMent à aviver la couleur. Enfin l'auteur regarde aussi: comme un bon moyen, de tremper les toiles, soit après la première préparation, soit lorsqu'elles ont reçu la teinture , dans une eau de chaux passablement forte il pense qu'elle contribue à fixer la couleur.,

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Le même chimiste indiqu& (page 9 9 ) un. pro, cédé de son invention qui abrège et rend. moins dispendieuse la teinture de la soie en couleur de rose et en cramoisi. Ce procédé consiste à dissoudre

du sel marin jusqu'à saturation dans un bain dQ.

L'ARGENT oxide se revivifie au feu, tandis que

le cuivre reste à l'état d'oxide c'est de cette propriété que l'auteur a fait usage pour séparer ces deux métaux. Il commença par -faire dissoudre l'argent allié de cuivre dans de l'acide nitrique et précipita l'un et l'autre au moyen du carbonate de. potasse : il lava ce précipité , et le sécha (la lumière , agissant sur l'oxide d'argent , colora en noir le mélange, qui était auparavant d'un beau vert ); il l'exposa ensuite dans un creuset à un feu très-vif, avec un quart de son poids de bora>: calciné et pulvérisé. La masse entra en fusion ; la laissa refroidir complètement, et Cassa le creuset.

Le cuivre en occupait la plus grande partie, sous forme de scorie d'un brun rougeâtre, et au-dessous était un bouton d'argent bien pur. Il faut avoir soin de prendre un creuset de Hesse, bien exempt de carbure de fer ou de toute autre substance qui cdmienne du charbon, et le tenir toujours couvert, pour qu'il n'y tombe point de charbon qui