Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 192]

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.snd-est an nord-ouest. Cette montagne est sillonnée

par un ravin profond qui arrive jusqu'au pied et par lequel on me conduisit vers l'exploitation

à laquelle on a ,donné le nom de fabrique ou mine di Oyarsun. J'ai reconnu un beau et puissant filon de quinze à vingt-un pieds de puissance, bien encaissé. Sa direction est sur les trois heures,

son inclinaison d'environ 45 degrés au sud-est vers le centre de la montagne. 11 est formé de sulfate,.cle baryte calcaire qui en est la gangue dominante , de fer spathique, de sulfure de plomb (galène) à grains d'acier ou à facettes , de sulfure de zinc (blende) très-noirâtre et massif , et de sulfure de cuivre (pyrite cuivreuse ). Les,E.spagnOls ont commencé une exploitation,

il y a environ six ans , à l'endroit même où l'eau du ravin traverse le filon. Ce n'est qu'une tranchée, à ciel ouvert , de quelques toises de longueur.

A côté de l'excavation, rai vu un tas de minerai d'environ mille quintaux.; mais il avait déjà été triée- et il ne restait que' de la mine à bocard. De' l'un et de I'aUtre -côté du ravin , sont plu.sieurs ouvertures ébbulées, ou entrées de galeries,

Par lesquelles on -a pénétré dans la montagne. Elles communiquent même au jour par des clicinitiées qui arrivent à une hauteur Considérable. Suivant toute apParence ces travaux s'étendent très-loin. On m'a dit citron avait trouvé dans leS décombres des médailles qui semblent annoncer ue cette exploitation date du temps des empereurs romains. Elle paraît même avoir 'été une des Éfijs consldérables qu'ils eussent dariSles' Pyrénées. Ils avaient établi une galerie d'éeouleinent sur

laquelle ,on, compte quinze pieds, sans C.ompter ia partie 'était 'à tranchée ouverte. Elle arrivait,

42 pieds au-dessous du niveau du ravin, dans l'endroit où passe le filon. Les Espagnols commençaient à la rétablir. On voit d'après cet exposé que la mine d'Oyarsun n'est point une exploitation organisée et en rapport. Le filon est certainement du plus grand intérêt; mais il ne faut guère compter du sur les parties au-dessus des vallons. 11 faudrait temps pour s'enfoncer, et l'on n'aurait ,pas toutes les commodités nécessaires. Suivant les: rapports qui m'ont été faits , le ruisseau du ravin n'est pas assez fort pour, faire aller une machine pendant toute l'année. Il est vrai qu'il en joint un autre près de là ; mais il faudrait alors une galerie de plusieurs Centaines de toises de longueur. Au-dessus et près de ce filon, en marchant sur Maya, est une autre belle mine d'où les Espagnols tiraient beaucoup de fer spathique. Je penserais que dans la profondeur il y. aurait du' cuivre

mais il n'y a rien de fait pour le. reconnaître. Joseph de Sein qui était l'entrepreneur de la mine d'Oyarsun , avait fait construire une, fabrique pour le traitement du minerai. Elle est située dans

le même ravin que le filon', à environ un demi

quart de lieue plus bas. C'est 'un petit établissement en quarré long, de i5o pieds sur sa plus grande dimension , fermé de trois côtés par des murailles de I 2 pieds de hauteur, et derrière par un rocher. et d'une criII est coinpbsé d'une petite casserie pilons, qui m'a 'petit bocard à qitatre blerie , paru' mal disposé et seulement 'propre à faire du schlamin et très-peu de sable ; de six tables niellés à laver, d'une petite "chIarbonnièree d'une

etite fonderie 'où sont .deux'irompes et deux

fourneaux: à ':manche neuf ; enfin , d'une petite. 'maison pbù r't la direction , servant de magasin

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