Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 189]

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abondance et manquait de bois;

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possesseur

d'une riche minière , qui obtient plus de matière qu'il ne peut en traiter et fondre lui-même fournit à un grand nombre d'autres usines de quoi s'alimenter. Euiiseaux.

Ce n'est pas Sur les rivières principales que les forges sont placées; à l'exception de celles d'Yréta et de Lassa° , sur la Viola ; de celles d'Agaraïts et d'Olaéderra , sur l'Orio ; de celles de Fagollaga, d'Eregnoça et de Picoaga , sur la rivière qui vient à Saint-Sébastien , toutes les autres sont distribuées sur des ruisseaux qui coupent les vallées en tout sens , et qui' se jettent dans ces rivières ou directement dans la mer. Tel est celui d'Oyarsun , qui , dans un trajet de deux lieues , fait agir quinze. forges ou moulins , après H quoi--il se , jette dans le port du Passage. Dans beaucoup d'endroits , chaque forge a son ruisseau ; ordinairement elle est placée près de sa jonction avec la grande rivière , à cause de la commodité- qüi en résulte pour le minérai ; mais comme on ne se

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à portée, et il vaut Mieux chômer quelque temps, que d.'être obligé de payer des frais de transport qui seraient ruineux , et forceraient d'abandonner les établissemens.

On estimait à 98,1 oo quintaux la fabrication annuelle du fer dans le G uipuscoa.

En prenant huit mois pour terme moyen du travail des forges , et supposant vingt-sept jours d'ouvrage par mois, on peut admettre que chacune traiterait journellement six charges de mine, qui , à raison d'un quintal et demi par charge , ren-

draient par jour 9 quintaux, par Mois 243 quintaux , et pour les huit mois de travail , 1944. S'il existe , comme on le prétend , dans le Guipuscoa seul soixante-seize forges, le produit annuel en fer, dans cette province, pourrait être environ de 147,44 quintaux. A Saint-Sébastien , le t o Thermidor MUTHUON,

règle pas directement d'après elle, mais bien d'après

la position des bois qui peuvent ou doivent alimenter les usines

et qui leur sont affectés , on cherche principalement à se mettre tout près , ou plutôt au milieu d'eux ; ainsi les forges sont souvent reculées à l'extrémité des vallons , dans -des endroits_ scabreux et de difficile abord , où les charrettes ne peuvent arriver, et où l'on est obligé ,

de porter la mine, et d'emporter le fer à dos de

mulet. Telle est la forge d'Yguériéta en Navarre et celle d'AlsoIasa , dans le Guipuscoa. Il résulte de là un inconvénient , qui est que les ruisseaux étant petits , l'eau manque une partie de l'année mais aussi la matière dont on consomme le plus est

Produit*

( Note du Rédacteur.) La mine de fer de Sommarostro est décrite dans l'Introduction à l'Histoire naturelle de l'Espagne , par tOwLEs, pat. 322 de la traduction française.

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