Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 162]

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( 7 ) Ce fut à ce point que les substances propres à fa formation de la tourbe se déposèrent en pluS grande quantité , et où par conséquent la couche de tourbe -doit

avoir aujjourdluila'plus grande épaisseur. Il se trouve au-cfeSsous d'Abbeville a entre,..les villages de l'Étoile et de e Long.

(8) Bdndant que le rernous qui avait lieu dans la Nlanche formait les attérissemens du Boulonnais et de la 'Picardie , il est probable que le courant du flot qui con-

tournait la Grande-Bretagne se réfléchissait de. même

après avoir frappé l'isthme, et que les débris qu'il chariait

ont été déposés le long des côtes septentrionales de la Flandre; peut-.être même ce& dépôts ont-ils formé. le sol 'piimitif des Pays-Bas hollandais , que d'autres causes ont amenés .depuis à l'état où nous les voyons aujourd'hui.

(9) II est facile de se former unc idée de la rapidité avec laquelle la mer détruit les falaises' marneuses dont elle -frappe le piéd- 1.1-résulte en effet , d'observations faites avec soin et de calculs comparés , que la côte

comprise entre les embouchures de la Seine et de la Somme , est dégradée dans toute sa hauteur sur un pied

de largeur réduite dans l'espace d'uneannée. cc La mer basse nous découvre dis parties de falaises qui ont été détruites et emportées ; le frottement et la 7. force des vagues les plongeront dans la suite au-dessous du niveau des eaux , comme bien d'autres qu'on ne peut plus découvrir qu_'à la sonde. Les parties de falaises

que la mer nous laisse voir en se retirant, offrent tout le long de la côte des écueils dangereux. La mer en produit de nouveaux en reculant ses bornes. Ces

écueils forment le long du rivage entre le Havre et

Saint-Valery-sur-Somme , une bande de 166 toises de largeur réduite sur ii4i,00catoises de longueur , ce qui produit une superficie-de 18,2+0,000 toises quarrées. » (Méinoire de Lamblardie sur le galet.) Il y a des parties de la côte qui sont plus violemment attaquées , parce que les veyts y portent plus directement

l'action des vagues, ou que des courans plus forts s'y

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font sentir. Par exemple : cc d'anciens titres axent en soo la position de l'église de Saint-Adresse sur ft banc de !'Éclat, à 700 toisés environ du Cap de la . Hêve. » ( Idan,) Ainsi dans le supposition où cet édifice eut alors existé sur le rivage de la mer , il s'ensuivrait que pendant l'espace de 700 ans , elle aurait détruit la côte sur une largeur réduite d'une toise par an. Mais' si l'on fait attention. que le courant, qui, dans les premiers temps de l'ouverture du Pas-de-Calais, agissait contre ses deux rives , devait être animé d'une vitesse bien supérieure

à celle du courant qui contourne le cap de la Hêve , et que .les rives de ce détroit n'étaient que deux langues de terre fort étroites, on concevra sans peine que pourdétruire chacune d'elles sur une étendue de trois ou quatre lieues, tin laps de temps de 1000 ou 1200 ans aura pu suffire.

(to ) La fréquence des vents du nord-ouest sur les côtes de la Manche avait été observée par Jules César lors de sa seconde expédition en Angleterre. Il dit qu'il fut obligé de retarder son départ d'environ vingt-cinq tours à cause du vent de nord-ouest qui règne sur cette côte une grande partie de l'année. cc ltaque dies circiter XXV in eu commoratus, quôd Eurus alentus navigationem impediebat qui magnan i partem ornnis temporis in bis locis flare consuevit. ( Conim. lib. V.)

(1 t ) Je fus chargé en i79 2 de faire quelqués sondes

dans le terrain de la baie de Somme, vis-à-vis Saint-

Vallery , et à quelque distance de la falaise du Nloulenei. Les couches de sable qui forment le sol extérieur reposent sur un banc de marne dont la surface n'est pas de niveau ni même inclinée régulièrement en partant de /a colline

mais par les inégalités qu'elle présente , parait avoir été sillonnée par les eaux plus ou moins profondément. ( 1 2 ) Le savant auteur de l'Antiquité dévoilée ( Bou-

a protivé que la plupart des usages et cérémonies religieuses gué l'on retrouve auiourd'hui chez les .nations policées , tirent leur origine des, révolutions dont lespremières sociétés furent témoins. Outre ces usages. que l'on pourrait appeler généraux, il y a des Langer ) ,